Tizel Web Blog - Mot-clé - élève Le blog de Tizel : blogueur depuis 2004, Tizel vous propose sa vision de l'actualité, vous donne son opinions sur les médias, les sorties, la télévision, la musique et le cinéma. Le blog de Tizel se veut résolument ouvert aux autres - par les commentaires et les liens - et analyse l'actualité et les tendances du web et de la blogosphère. 2024-03-29T00:05:26+01:00 Tizel urn:md5:608d0ea560579eb4e924701de137440c Dotclear PISA 2012 urn:md5:f7e9f55cf1132e3621629ddc28019952 2013-12-05T11:27:00+00:00 2013-12-09T22:01:59+00:00 Tizel Enseignement classecollègeenquêtemathématiquesOCDEPISAélève <p>Un résultat sans surprise</p> <p><img src="http://www.tizel.net/public/General/redoublement.jpg" alt="redoublement" title="redoublement, PISA 2012" /></p> <p>Tout comme la fameuse tour de Pise, notre école penche dangereusement. Les résultats de l'enquête trisanuelle PISA, qui compare les performances des systèmes éducatifs de l'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/OCDE">OCDE</a>, viens de paraitre. Et les résultats de la France ne sont pas glorieux. Rien de grave à première vue&nbsp;: nos résultats moyens sont en légère baisse, mais c'est surtout que l'école n'arrive plus à jouer son rôle pour permettre l'égalité des chances malgré les inégalités sociales. Au lieu de réduire les inégalités, l'école ne fait plus que les accentuer. L'ascenseur social est gravement en panne.</p> <p>Cela se constate depuis pas mal de temps dans les classes. Considérant un groupe d'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/%C3%A9l%C3%A8ve">élève</a> il y a 10, 15 ou 20, nous pouvions les classer en 3 groupes&nbsp;: le premier tier de la classe était globalement bon, le second tier avait des difficultés, mais arrivait à s'en sortir, le dernier tier était largué. Le premier tier existe toujours, et il n'est pas tellement moins bon. Leurs connaissances sont d'ailleurs généralement autant dues à l'école qu'à leur environnement familial propice à l’éveil de leurs connaissances. Un milieu social de <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/classe">classe</a> moyenne, voir classe moyenne supérieure, avec des parents ayant fait des études. Rien de bien problématique pour eux. Le problème, c'est qu'avec la baisse des exigences et les expérimentations incessantes dans les programmes, les élèves de niveau bas se retrouvent complétement largués, et les élèves de niveau moyen suivent le mouvement. A force de niveler par le bas, la tour s'effondre sur ses fondations et menace de s'écrouler. Et rien - ou presque - n'est mis en œuvre pour permettre aux élèves de combler leurs lacunes. Il est étonnant de voir chaque année des contingents complet d'élèves qui arrivent au <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/coll%C3%A8ge">collège</a> - unique et monolitique - avec des difficultés en lecture, <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/math%C3%A9matiques">mathématiques</a> et expression qui sont considérables, et impossible à rattraper dans un système figé par ses programmes.</p> <p>Beaucoup de critique se sont élevés contre l'enquête <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/PISA">PISA</a>. Certes, l'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/enqu%C3%AAte">enquête</a> est perfectible, mais elle est menée avec une rigueur scientifique extrême. L'enquête a tendance à appuyer là où ça fait mal, mais ce n'est pas parce que votre médecin vous trouve une maladie grave que c'est un mauvais médecin, et ce n'est en cassant le thermomètre que vous allez guérir. Les questions sont très pratiques, correspondent à la vie de tous les jours. Bref, des questions citoyennes qui traduisent la capacité des élèves à se débrouiller dans leur vie quotidienne. Nous sommes peut être, au pays de Rousseau et de Pascal, bien au dessus de ces préoccupations cartésiennes, mais pour la grande majorité des français et des élèves, savoir calculer un simple pourcentage (quand ils vont faire leurs soldes) est un problème extrêmement complexe. Savoir comprendre un texte simple n'est pas donné à beaucoup, à l'heure où chaque fois que l'on s'inscrit sur un service Internet, on nous demande de lire des conditions générales rédigées par des experts en droit...</p> <p>Pire, les élèves d'aujourd'hui feront l'économie de demain. Sont-ils armés pour rivaliser avec les autres élèves des autres pays. A priori non, puisque les autres se montrent plus performants et bénéficient - de ce fait - d'un avantage décisif.</p> <p>La droite se gausse de ces résultats en critiquant la gauche au pouvoir, la gauche rejette la faute sur la droite... Quel spectacle pitoyable que donne les politiques français, incapable de prendre de la hauteur et de proposer une vision d'avenir. C'est la faute de l'autre... Sauf que les élèves de 15 ans qui ont répondu à l'enquête sont entrés à l'école en 2000, ont connu 8 ministres - et autant de réformes - 4 de gauche (Allégre, Lang, Ferry, Peillon), 4 de droite (Fillon, de Robien, Darcos, Chatel)... Balle au centre...</p> <p>Dans 3 ans, la nouvelle enquête n'ira pas en s'améliorant. Il est plus facile de détruire que de construire, et même avec une réforme géniale, il faudra 10 ans pour qu'elle commence à porter ses fruits. Un temps bien trop long pour construire une feuille de route solide qui ne sera pas détruite par le ministre suivant. Pendant ce temps, l'état de santé du mammouth continue de se dégrader dangereusement...</p> De la difficile question du redoublement urn:md5:1df0e9598e9c4845619ff158e473d402 2013-10-15T08:39:00+01:00 2013-10-15T08:39:00+01:00 Tizel Enseignement enseignantsfamilleparentspassageredoublementélève <p>Le redoublement n'est peut être pas une solution, mais le passage automatique n'en est pas une non plus</p> <p><img src="http://www.tizel.net/public/General/redoublement.jpg" alt="redoublement" title="redoublement, passage automatique" /></p> <p>Faire redoubler un <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/%C3%A9l%C3%A8ve">élève</a> n'est jamais une décision facile. Faire redoubler un élève reviens à lui demander de refaire la même chose afin qu'il assimile mieux les concepts qu'il n'a pas pu acquérir en un an. Le bénéfice du redoublement dépend fortement de la façon dont ce redoublement est perçu.</p> <p>Si cela est vu par l'élève comme un jugement négatif sur ses capacités intellectuelles (plus que sur son niveau), comme une année perdue, bref, comme une sanction, il y a peu de chances que le <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/redoublement">redoublement</a> soit bénéfique. Le comportement de l'entourage a aussi son importance&nbsp;: si l'élève n'a pas le soutient de ses <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/parents">parents</a>, qu'il n'a pas une bonne relation avec son ou ses <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/enseignants">enseignants</a>, cela peut s'avérer difficile pour lui, d'autant plus qu'il voit tout ses copains monter en classe supérieure, alors que lui doit s'intégrer dans une nouvelle classe où les autres élèves se connaissent déjà et sont plus jeunes que lui.</p> <p>Le redoublement peut - par contre - être très bénéfique s'il est accepté par l'élève et qu'il a le soutient de sa <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/famille">famille</a>. Cela dépend en grande partie de la maturité de l'élève (un redoublement ne sera pas perçu de la même façon suivant l'élève, suivant son age) et la maturité de la famille (qui est parfois, et malheureusement, bien en deçà de la maturité de l'élève).</p> <p>Bon élève, je n'ai jamais redoublé. J'ai cependant souvent eu l'occasion d'observer ou discuter avec des redoublants. Certains - souvent des garçons au collège - n'étaient pas du tout intégrés à la classe, pas du tout intéressés au cours. Pour ceux là, le redoublement était une seconde année perdue (et accessoirement perturbaient les autres). Pour d'autres - souvent des filles au lycée en seconde - elles admettaient qu'elles n'avaient rien foutu de leur année passée, qu'elles regrettaient, et je peux témoigner qu'elles s'accrochaient.</p> <p>On entends souvent les politiques et les médias remettre en cause le redoublement. Au vu du portrait que j'ai dressé en ce début d'article, on comprend bien que cela reste une expérience au succès incertain. Mais cela n'en reste pas moins, en l'état actuel des choses, un outil indispensable. Car faire passer, comme on le préconise souvent, les élèves qui n'ont pas acquis les bases nécessaires pour suivre dans le niveau supérieur est encore plus stérile... Stérile pour l'élève, qui se sent largué donc exclu, donc démotivé. Pour les autres élèves dont il perturbe souvent le travail. C'est impressionnant parfois les ravages produits par les lacunes que se trainent certains élèves sur des années. Il n'y a que regarder les commentaires sur un réseau Facebook pour voir que la plupart des lycéens, de niveau bac, ne maitrisent pas les règles les plus élémentaires de grammaire et d'orthographe (non pas qu'ils ne les connaissent pas, mais ils ne les ont pas intégré de façon réflexe, et donc, s'ils ne font pas d'efforts, écrivent phonétiquement). Le passage automatique n'incite pas non plus les élèves à travailler et à se dépasser. Premier et derniers de la classe passerons...</p> <p>Le <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/passage">passage</a> automatique est stérile s'il n'est pas assujettit à des mesures d'accompagnement personnalisées. Par ailleurs, on constate que certains élèves acquièrent certaines notions bien plus rapidement que d'autres et s'ennuient en classe. La solution passe donc peut être par une individualisation des parcours. A l'heure de l'évaluation par compétences, cela devrait quand même être possible, non&nbsp;? Cela reviens, quelque part, à refaire des classes de niveau, mais matière par matière (ou groupe de matière par groupe de matière, car il est rare qu'un élève soit par exemple, excellent en Français et complétement nul en Histoire/Géographie).</p> <p>Il y a grosso-modo 5 niveaux en primaire, 4 au collège et 3 au lycée. Cette individualisation est peut être difficile à mettre en place, mais elle est peut être possible.</p> <p>Pourquoi, par exemple, dans les écoles primaires, ne pas mettre en place une classe relais, à faible effectif, qui prendrait pendant 6 mois à un an un écolier pour le remettre à niveau dans les matières fondamentales qui lui permettraient de raccrocher - soit sa classe d'origine - soit la classe de sa promotion inférieure&nbsp;? Cela permettrait de prendre en charge les élèves en état de décrochage en amont de ce décrochage.</p> <p>Au collège, cet individualisation pourrait permettre de raccourcir le parcours de certains (3 ans pour les meilleurs) et d'allonger le parcours d'autres (5 ans pour ceux qui ont certaines difficultés). Un élève pourrait avoir un emploi du temps allégé dans les matières où il n'a pas de difficultés, et un emploi du temps plus chargé dans les matières où il a plus de mal.</p> <p>Au lycée, un certain socle commun devrait déjà être acquis. La personnalisation passe par le choix des différentes filières vers lesquelles s'orientent les élèves. Là encore, des heures d'accompagnement pourraient leur être proposés dans les matières où ils ont quelques difficultés.</p> <p>Ainsi, il n'y aurait peut être plus stricto sensus de notion d'années, mais de niveau et de compétences à acquérir pour passer du primaire au collège, et du collège au lycée. Charge à l'institution de prendre en charge les étudiants n'ayant pas atteint le niveau minimum requis, ce qu'elle ne fait pas actuellement puisqu'elle les fait passer par défaut faute de solution adaptée.</p> <p><a href="http://www.atlantico.fr/decryptage/pour-ocde-coute-2-milliards-euros-mais-t-alternatives-efficaces-au-redoublement-scolaire-jean-remi-girard-746518.html" hreflang="fr" title="Y a t&#039;il des alternatives efficaces au redoublement ?">Y a t'il des alternatives efficaces au redoublement ?</a></p> Baccalauréat 2011, la grande mascarade urn:md5:9a30e220959b2c5a9ff92e9b9b681b83 2011-06-24T10:29:00+01:00 2011-06-24T10:29:00+01:00 Tizel Enseignement ANPEBACbacLuc ChatelPISAélève <p>Encore un bac au rabais&nbsp;?</p> <p><img src="http://www.tizel.net/public/General/savoir.gif" alt="savoir.gif" title="savoir.gif, Bac" /></p> <p>Quelques jours avant le bac, les chaines de télévision multipliaient les reportages sur les techniques de triche de plus en plus sophistiquées. Face aux nouvelles technologies, les James Bond en herbe n'avaient qu'à bien se tenir, et comme dans tout bon film d'espionnage, des fuites ne pouvaient que se propager dans un navire qui prend l'eau de toute part. Quand on voit qu'on est incapable d'organiser le concours de l'Internat de médecine dans de bonne conditions, comment en pouvait-il être autrement pour le bac.</p> <p>Face à la fuite sur le premier exercice du Bac S, <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/Luc%20Chatel">Luc Chatel</a> - notre cher ministre de l'éducation nationale - a décidé d'invalider l'exercice en redistribuant les points sur les autres exercices, tout en donnant des consignes pour que les profs ne soient pas trop exigeants. 4 points redistribués, plus 1 point donné parce que la question était ambiguë, bref, autant dire qu'on a donné 5 points ou presque à tout le monde. Et on entent déjà dire ici et là que, si mon fils rate le bac, c'est parce qu'il a passé tout son temps sur ce seul exercice... Mouais, faut pas abuser quand même. Le <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/BAC">BAC</a> S n'est pas validé que sur le seul examen de maths. Les profs ont, depuis des années, des consignes pour, non pas réduire leur exigences, mais pour ne plus être exigeant du tout. Si l'élève a donné un semblant de bonne réponse, pas justifiée ou mal justifiée, on donne les points quand même. C'est du grand n'importe quoi, une grande mascarade.</p> <p>Et après, on va nous dire que si la France s'écroule dans les études internationales - type <a href="http://www.tizel.net/index.php?post/2011/01/04/Pisa-2009" hreflang="fr" title="PISA">PISA</a> - c'est que ces dernières ne sont pas taillées dans l'esprit de notre système. Bah, bien sur...</p> <p>Et d'entendre certains nous ressortir les vieilles recettes, introduisant le contrôle continu dans l'épreuve. C'est certes, intéressant, mais la porte ouverte à ce que l'éducation nationale - inspecteurs en tête - et parents d'élèves, fassent la pression sur les profs pour sur-noter les élèves. Les parents demandent à sécuriser le parcours des élèves, à les protéger des aléas des examens... Les pauvres choux. Et comment feront-ils quand ils seront confrontés au monde du travail&nbsp;? Aléats, frustrations, évaluations font quand même parti du lot quotidien auquel il faut se préparer dès la petite enfance.</p> <p>Le <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/bac">bac</a> n'a plus de valeur... Pour entrer dans les établissements sérieux, il faut remplir des dossiers, passer des concours. Bref, on privatise de plus en plus la sélection. Ceux qui ont leur bac au rabais échouent bien souvent dans le supérieur et viennent grossir les bancs de l'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/ANPE">ANPE</a>.</p> <p>Le bac devrait s'assurer que chaque <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/%C3%A9l%C3%A8ve">élève</a> qui l'a a bel et bien acquis un seuil de compétences minimales. Un bachelier S devrait pouvoir réaliser une règle de 3, un bachelier L devrait pouvoir tenir une discussion en anglais, un bachelier ES devrait savoir décrypter un article économique simple... De même qu'aucun élève ne devrait entrer en sixième sans savoir lire, écrire et compter... On en est loin...</p>