Tizel Web Blog - Mot-clé - PISA Le blog de Tizel : blogueur depuis 2004, Tizel vous propose sa vision de l'actualité, vous donne son opinions sur les médias, les sorties, la télévision, la musique et le cinéma. Le blog de Tizel se veut résolument ouvert aux autres - par les commentaires et les liens - et analyse l'actualité et les tendances du web et de la blogosphère. 2024-03-28T11:25:29+01:00 Tizel urn:md5:608d0ea560579eb4e924701de137440c Dotclear De la difficile, mais necessaire, réforme de l'enseignement urn:md5:0d104450acf74079bb5b65007439019b 2015-05-13T10:50:00+01:00 2015-07-09T13:02:05+01:00 Tizel Enseignement FrancehistoirePISAscolaireTF1Wikipediaécole <p>Prise d'otages entre conservateurs, pédagogues, populistes, égalitaristes...</p> <p><img src="http://www.tizel.net/public/livres/ErnestLavisse.jpg" alt="ErnestLavisse.jpg" title="ErnestLavisse.jpg, Réforme des programmes" /></p> <p>Depuis plusieurs années, les signes d'une pathologie de notre système <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/scolaire">scolaire</a> se multiplient. Nombreux sont ceux qui soulignent le déclin des compétences de nos chères têtes blondes. Le système scolaire est accusé de bien des maux, de fabriquer des crétins et d'être défaillant dans son rôle d'ascenseur social.</p> <p>Même si mon sentiment est que le niveau décline quelque peu, je ne suis pas si alarmiste : on ne peut décemment pas évaluer les élèves avec les mêmes critère qu'il y a 30 ou 40 ans. Oui, nos élèves font plus de fautes d'orthographe et sont moins doués en calculs mental. Mais les élèves d'aujourd'hui donnent aussi des leçons à leurs ainés sur la façon d'utiliser un ordinateur ou de surfer sur les réseaux sociaux. pas sur non plus qu'un élève, il y a 40 ans était capable de réaliser un exposé de la même façon qu'un élève aujourd'hui. Les compétences attendues par la société ont évolué, et les compétences du passé ont été remplacés par d'autres. Pas sur cependant que le niveau des nouvelles compétences aient compensés totalement le niveau des compétences passées. Mais finalement, là n'est pas la question. La seule et véritable question qui importe, dans un monde globalisé, est de savoir si nos chères têtes blondes sont mieux équipées que leurs voisins (des autres pays) pour affronter les défis qui vont se présenter à eux. Et là, au vu des classements internationaux, il y a quand même lieu de s’inquiéter. Certains ont beau vouloir casser le thermomètre <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/PISA">PISA</a>, les faits sont là : le niveau de la France semble décliner dans le classement.</p> <p>Certains - ultra conservateurs - sont nostalgique de l'école des années 30, avec la règle à calcul et le petit livre d'histoire d'Ernest Lavisse qui vantaient le courage de nos irréductibles gaulois et la dette financière et surtout morale de l'Allemagne vis à vis de la France. Mais, n'en déplaise à certains extrêmes, il y a bien longtemps que des "arabes" se baladent dans les rues de Poitiers et autres villes de <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/France">France</a>. La France a bien heureusement fortement évolué, et la société française avec elle. Dans un contexte de mondialisation, nombreux sont ceux qui ont du sang étranger dans leurs familles : polonais, espagnols, portugais, algérien, marocain et, plus récemment vietnamien ou chinois... Et ce mouvement n'est pas près de s'arrêter. De même, nos jeunes naissent avec les technologies qui font parti intégrante de leur quotidien. Difficile dans ce cas de leur faire comprendre qu'il faille apprendre par cœur les grandes dates de l'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/histoire">histoire</a> de France ou le nom des affluents des fleuves français quand l'information est à portée de clic sur <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/Wikipedia">Wikipedia</a>. Les jeunes ont évolué et la société a évoluée. Faire cours comme il y a 40 ans n'a plus de sens. L'école se doit d'évoluer aussi avec les jeunes qu'elle reçoit sur ses bancs.</p> <p>L'ascenseur social est en panne. L'école veut la réussite de tous, mais l'enfer est souvent pavé de bon sentiments. L'égalitarisme conduit à devoir baisser le niveau d'exigence. Mais quoi qu'on fasse, les enfants issus de milieux favorisés, que les parents amènent dans des expositions, qui lisent Télérama et regardent Arte seront toujours mieux armés au niveau culturel que ceux qui passent leurs journées devant <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/TF1">TF1</a>. L'école ne peux pas totalement compenser cela, mais elle se doit de corriger le problème. Si l'école n'apporte pas les outils qui permettent d'élever les élèves - cultivés ou non - alors on évolue vers une privatisation de l'enseignement, dévolu aux familles et non a l'institution.</p> <p>Il est très facile de critiquer les réformes du système éducatif, vu de l'extérieur. Mais l'école est à l'image de la société. On reproche à l'école d'être moins exigeante, plus laxiste, mais voit débouler les parents dès qu'elle ose porter un jugement sur un élève. On lui reproche de ne pas savoir accompagner ou orienter les élèves, mais elle voit ses avis quasi systématiquement remis en causes par des parents qui souhaitent que leurs enfants aillent dans les meilleurs filières, quand bien même ils n'en ont ni les capacités, ni l'envie.</p> <p>L'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/%C3%A9cole">école</a> est en crise d'identité. Elle se cherche. Le statu quo n'est pas une solution. Elle est condamnée à innover, mais ne sait pas trop comment faire. Elle doit inventer un nouveau mode de transmission des savoirs, plus en phase avec notre temps.</p> Le taux de chômage ne fléchit pas urn:md5:a22a332504cd9fe751d18da9a1f174c0 2013-12-27T19:30:00+00:00 2013-12-30T09:53:29+00:00 Tizel Actualité chômageentreprisesFrançois HollandegouvernementPISAsociétéTVAéconomie <p>Un pari risqué, voire impossible à tenir</p> <p><img src="http://www.tizel.net/public/actualite/chomage.png" alt="Chomage" title="Chomage, croissance et décroissance" /></p> <p>L'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/%C3%A9conomie">économie</a> française crée peu d'emploi, et la population active a tendance à croitre, du fait d'une natalité et soutenue. Pourtant, l'an passé, François Hollande a fait le pari, optimiste, d'un retournement de la hausse du <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/ch%C3%B4mage">chômage</a> à l'horizon d'un an. Mais les réformes mises en place peinent à convaincre, et quand bien même elle se révéleraient judicieuses, elles ne pouvaient produire leur effet en une année, dans une conjoncture mondiale quelque peu atone.</p> <p>Pour ma part, je suis assez peu convaincu par la plupart des actions mises en œuvre. Pour réduire le chômage, il faut agir sur plusieurs volets&nbsp;: mettre en place un environnement économique favorable aux <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/entreprises">entreprises</a> et mieux former les gens pour qu'ils soient créateurs de richesses dans ces entreprises.</p> <p>Concernant l'environnement économique, le compte n'y est pas. <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/Fran%C3%A7ois%20Hollande">François Hollande</a> a toujours dit qu'il n'était pas favorable à la <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/TVA">TVA</a> sociale. C'était pourtant, il me semble, un excellent moyen de transférer des charges qui pèsent sur les salaires vers la consommation, et donc une grande partie des produits fabriqués à l'étranger. Une taxe donc, qui aurait porté aussi sur le salaire de l'ouvrier Roumain qui produit des Dacia et de l'ouvrier Chinois qui fabrique la plupart des produits que j'ai dans ma maison. Au lieu de ça, la pression fiscale en France s'est accentuée (difficile de faire autrement vu qu'il faudra bien à un moment rembourser l'énorme dette accumulée depuis 40 ans) et la machine économique s'enraye. Trop d’impôts tue l'impôt, et surtout la popularité du <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/gouvernement">gouvernement</a>. Vu que l’embellie tarde à se faire jour, le gouvernement aura bien du mal à jouer le deuxième temps du quinquennat de François Hollande, qui se voulait plus social.</p> <p>Pour que la reprise se fasse, il faut aussi revaloriser l'image des entreprises et des entrepreneur dans ce pays. L'image "Lutte Ouvrière" des patrons face au prolétariat est encore bien tenace. Mais les choses ne sont pas si caricaturales. Les chefs d'entreprises cherchent - comme tout le monde - à gagner de l'argent, mais ce ne sont pas tous des monstres inhumain. Beaucoup font face aux mêmes difficultés que leurs employés, avec des difficultés pour boucler les fins de mois, pour se verser un salaire, pour payer les fournisseurs et rembourser les emprunts. Certains font même peser ce risque sur leurs familles puisque leurs biens personnels servent parfois de garantie pour les emprunts professionnels. Il faut inciter les gens à devenir entrepreneurs. Non plus en allégeant les procédures administratives - beaucoup de travail a été fait dans ce sens ces dernières années - mais en leur facilitant les choses, en baissant les charges, et en ne les accablant pas quand ils ont le bonheur de réussir. Pour le coup, ce dernier point n'est pas du ressort du gouvernement, mais de notre société toute entière. Je connais beaucoup de personnes parties à l'étranger - au Canada ou en Asie - qui n'ont pas eu de difficultés à monter leur entreprise et qui ont été super bien accueillis. Puisse notre pays pouvoir en faire de même, pour que les français qui veulent créer ne se sentent pas mieux hors de nos frontières pour le faire.</p> <p>L'autre volet est une meilleure formation de notre population. Comme en témoigne l'enquête <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/PISA">PISA</a> (<a href="http://www.tizel.net/index.php?post/2013/12/05/PISA-2012" hreflang="fr" title="PISA 2012">PISA 2012</a>), le compte n'y est pas. Le niveau de nos élèves - comparativement aux autres pays, et non pas aux génération précédentes - a tendance à diminuer, et les inégalités s'accentuer. Le gouvernement tente de s'attaquer à ce chantier, complétement négligé - voire dénigré - par la droite, mais pas facile de faire évoluer le mammouth, qui a tendance à grogner dès qu'on lui brosse les poils. Autre chantier important, la formation tout au long de la vie, réclamée à force et à cri depuis des années, mais qui tarde toujours à se mettre en place. En France, c'est toujours votre formation initiale qui fait votre carrière, et à 40 ans, on est trop vieux pour faire une reconversion. A formation égale, c'est souvent le jeune, plus malléable, qui sera privilégié à l'embauche.</p> <p>Bref, tout ça pour dire que le pari de François Hollande était presque perdu d'avance. Le chômage finira bien par retomber un peu, mais nous ne reviendrons pas au plein emploi tant que le terrain économique, éducatif et l'image de l'entreprise dans notre <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/soci%C3%A9t%C3%A9">société</a> ne se sera pas grandement amélioré. 2014 n'y suffira pas. Peut être pourra-on y arriver d'ici à 2020...</p> PISA 2012 urn:md5:f7e9f55cf1132e3621629ddc28019952 2013-12-05T11:27:00+00:00 2013-12-09T22:01:59+00:00 Tizel Enseignement classecollègeenquêtemathématiquesOCDEPISAélève <p>Un résultat sans surprise</p> <p><img src="http://www.tizel.net/public/General/redoublement.jpg" alt="redoublement" title="redoublement, PISA 2012" /></p> <p>Tout comme la fameuse tour de Pise, notre école penche dangereusement. Les résultats de l'enquête trisanuelle PISA, qui compare les performances des systèmes éducatifs de l'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/OCDE">OCDE</a>, viens de paraitre. Et les résultats de la France ne sont pas glorieux. Rien de grave à première vue&nbsp;: nos résultats moyens sont en légère baisse, mais c'est surtout que l'école n'arrive plus à jouer son rôle pour permettre l'égalité des chances malgré les inégalités sociales. Au lieu de réduire les inégalités, l'école ne fait plus que les accentuer. L'ascenseur social est gravement en panne.</p> <p>Cela se constate depuis pas mal de temps dans les classes. Considérant un groupe d'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/%C3%A9l%C3%A8ve">élève</a> il y a 10, 15 ou 20, nous pouvions les classer en 3 groupes&nbsp;: le premier tier de la classe était globalement bon, le second tier avait des difficultés, mais arrivait à s'en sortir, le dernier tier était largué. Le premier tier existe toujours, et il n'est pas tellement moins bon. Leurs connaissances sont d'ailleurs généralement autant dues à l'école qu'à leur environnement familial propice à l’éveil de leurs connaissances. Un milieu social de <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/classe">classe</a> moyenne, voir classe moyenne supérieure, avec des parents ayant fait des études. Rien de bien problématique pour eux. Le problème, c'est qu'avec la baisse des exigences et les expérimentations incessantes dans les programmes, les élèves de niveau bas se retrouvent complétement largués, et les élèves de niveau moyen suivent le mouvement. A force de niveler par le bas, la tour s'effondre sur ses fondations et menace de s'écrouler. Et rien - ou presque - n'est mis en œuvre pour permettre aux élèves de combler leurs lacunes. Il est étonnant de voir chaque année des contingents complet d'élèves qui arrivent au <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/coll%C3%A8ge">collège</a> - unique et monolitique - avec des difficultés en lecture, <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/math%C3%A9matiques">mathématiques</a> et expression qui sont considérables, et impossible à rattraper dans un système figé par ses programmes.</p> <p>Beaucoup de critique se sont élevés contre l'enquête <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/PISA">PISA</a>. Certes, l'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/enqu%C3%AAte">enquête</a> est perfectible, mais elle est menée avec une rigueur scientifique extrême. L'enquête a tendance à appuyer là où ça fait mal, mais ce n'est pas parce que votre médecin vous trouve une maladie grave que c'est un mauvais médecin, et ce n'est en cassant le thermomètre que vous allez guérir. Les questions sont très pratiques, correspondent à la vie de tous les jours. Bref, des questions citoyennes qui traduisent la capacité des élèves à se débrouiller dans leur vie quotidienne. Nous sommes peut être, au pays de Rousseau et de Pascal, bien au dessus de ces préoccupations cartésiennes, mais pour la grande majorité des français et des élèves, savoir calculer un simple pourcentage (quand ils vont faire leurs soldes) est un problème extrêmement complexe. Savoir comprendre un texte simple n'est pas donné à beaucoup, à l'heure où chaque fois que l'on s'inscrit sur un service Internet, on nous demande de lire des conditions générales rédigées par des experts en droit...</p> <p>Pire, les élèves d'aujourd'hui feront l'économie de demain. Sont-ils armés pour rivaliser avec les autres élèves des autres pays. A priori non, puisque les autres se montrent plus performants et bénéficient - de ce fait - d'un avantage décisif.</p> <p>La droite se gausse de ces résultats en critiquant la gauche au pouvoir, la gauche rejette la faute sur la droite... Quel spectacle pitoyable que donne les politiques français, incapable de prendre de la hauteur et de proposer une vision d'avenir. C'est la faute de l'autre... Sauf que les élèves de 15 ans qui ont répondu à l'enquête sont entrés à l'école en 2000, ont connu 8 ministres - et autant de réformes - 4 de gauche (Allégre, Lang, Ferry, Peillon), 4 de droite (Fillon, de Robien, Darcos, Chatel)... Balle au centre...</p> <p>Dans 3 ans, la nouvelle enquête n'ira pas en s'améliorant. Il est plus facile de détruire que de construire, et même avec une réforme géniale, il faudra 10 ans pour qu'elle commence à porter ses fruits. Un temps bien trop long pour construire une feuille de route solide qui ne sera pas détruite par le ministre suivant. Pendant ce temps, l'état de santé du mammouth continue de se dégrader dangereusement...</p> Baccalauréat 2011, la grande mascarade urn:md5:9a30e220959b2c5a9ff92e9b9b681b83 2011-06-24T10:29:00+01:00 2011-06-24T10:29:00+01:00 Tizel Enseignement ANPEBACbacLuc ChatelPISAélève <p>Encore un bac au rabais&nbsp;?</p> <p><img src="http://www.tizel.net/public/General/savoir.gif" alt="savoir.gif" title="savoir.gif, Bac" /></p> <p>Quelques jours avant le bac, les chaines de télévision multipliaient les reportages sur les techniques de triche de plus en plus sophistiquées. Face aux nouvelles technologies, les James Bond en herbe n'avaient qu'à bien se tenir, et comme dans tout bon film d'espionnage, des fuites ne pouvaient que se propager dans un navire qui prend l'eau de toute part. Quand on voit qu'on est incapable d'organiser le concours de l'Internat de médecine dans de bonne conditions, comment en pouvait-il être autrement pour le bac.</p> <p>Face à la fuite sur le premier exercice du Bac S, <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/Luc%20Chatel">Luc Chatel</a> - notre cher ministre de l'éducation nationale - a décidé d'invalider l'exercice en redistribuant les points sur les autres exercices, tout en donnant des consignes pour que les profs ne soient pas trop exigeants. 4 points redistribués, plus 1 point donné parce que la question était ambiguë, bref, autant dire qu'on a donné 5 points ou presque à tout le monde. Et on entent déjà dire ici et là que, si mon fils rate le bac, c'est parce qu'il a passé tout son temps sur ce seul exercice... Mouais, faut pas abuser quand même. Le <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/BAC">BAC</a> S n'est pas validé que sur le seul examen de maths. Les profs ont, depuis des années, des consignes pour, non pas réduire leur exigences, mais pour ne plus être exigeant du tout. Si l'élève a donné un semblant de bonne réponse, pas justifiée ou mal justifiée, on donne les points quand même. C'est du grand n'importe quoi, une grande mascarade.</p> <p>Et après, on va nous dire que si la France s'écroule dans les études internationales - type <a href="http://www.tizel.net/index.php?post/2011/01/04/Pisa-2009" hreflang="fr" title="PISA">PISA</a> - c'est que ces dernières ne sont pas taillées dans l'esprit de notre système. Bah, bien sur...</p> <p>Et d'entendre certains nous ressortir les vieilles recettes, introduisant le contrôle continu dans l'épreuve. C'est certes, intéressant, mais la porte ouverte à ce que l'éducation nationale - inspecteurs en tête - et parents d'élèves, fassent la pression sur les profs pour sur-noter les élèves. Les parents demandent à sécuriser le parcours des élèves, à les protéger des aléas des examens... Les pauvres choux. Et comment feront-ils quand ils seront confrontés au monde du travail&nbsp;? Aléats, frustrations, évaluations font quand même parti du lot quotidien auquel il faut se préparer dès la petite enfance.</p> <p>Le <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/bac">bac</a> n'a plus de valeur... Pour entrer dans les établissements sérieux, il faut remplir des dossiers, passer des concours. Bref, on privatise de plus en plus la sélection. Ceux qui ont leur bac au rabais échouent bien souvent dans le supérieur et viennent grossir les bancs de l'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/ANPE">ANPE</a>.</p> <p>Le bac devrait s'assurer que chaque <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/%C3%A9l%C3%A8ve">élève</a> qui l'a a bel et bien acquis un seuil de compétences minimales. Un bachelier S devrait pouvoir réaliser une règle de 3, un bachelier L devrait pouvoir tenir une discussion en anglais, un bachelier ES devrait savoir décrypter un article économique simple... De même qu'aucun élève ne devrait entrer en sixième sans savoir lire, écrire et compter... On en est loin...</p> Pisa 2009 urn:md5:21e2b6d430dc08fee598dae230a89afb 2011-01-04T08:24:00+00:00 2011-01-04T08:24:25+00:00 Tizel Actualité bacministèresPISAtravailélèves <p>Tout va très bien, madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien...</p> <p><img src="http://www.tizel.net/public/sites%20web/prof.PNG" alt="prof.PNG" title="prof.PNG, janv. 2010" /></p> <p>Le système scolaire français est en crise (celui des pays qui nous entourent, rassurons nous, n'est pas non plus toujours des plus fameux). Les profs se plaignent de la baisse du niveau des élèves, les profs du supérieur s'alarment de la baisse de niveau et de motivation de leurs étudiants. Le comportement des élèves devant l'institution scolaire relèvent désormais plus du consumérisme et de la défiance que de la confiance nécessaire à un bon apprentissage. Pourtant, à entendre les représentants des <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/minist%C3%A8res">ministères</a> "<a href="http://www.dailymotion.com/video/x6a56s_dorothee-le-jardin-des-chansons-mad_fun" hreflang="fr">tout va très bien</a>"...</p> <p>D'ailleurs, pourquoi devrait-on s'inquiéter&nbsp;? Le système tient ses objectifs&nbsp;: le taux de réussite au <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/bac">bac</a> augmente toujours d'année en année. D'ailleurs, comment-vas t'on faire pour augmenter quand on aura atteint les 100%&nbsp;? A force de le donner, on va bien y arriver...</p> <p>Que constate t'on sur le terrain&nbsp;? Des élèves qui travaillent de moins en moins. Ils n'ont pas besoin de travailler pour réussir. Des étudiants qui se ramassent le jour où ils atteignent leur limites, peu préparés qu'ils sont à travailler. Oh, les <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/%C3%A9l%C3%A8ves">élèves</a> ne sont pas tant que ça à blâmer. On leur a expliqué que les weeks ends et les vacances étaient sacrées, hors de question pour eux de travailler le week-end. D'ailleurs, ça embêterais bien les parents qui ne pourraient pas partir dès le vendredi soir profiter du clair de lune de Maubeuge ou de la plage de Quimper. Et les profs, de moins en moins armés, de moins en moins formés, qui se démènent parfois pour transmettre des notions qu'ils ne maitrisent pas ou plus&nbsp;? Combien d'instits en France savent encore que la multiplication est commutative&nbsp;? Combien ont encore une orthographe irréprochable&nbsp;? Mais bon, c'est sans doute en recrutant les profs à BAC+5, sans leur donner de formation, que le système va être sauvé. Les témoignage de <a href="http://www.lemonde.fr/societe/article_interactif/2010/12/23/temoignages-d-etudiants-qui-ont-renonce-a-devenir-prof_1456787_3224.html" hreflang="fr">raté de la réforme</a> abondent... (spécial dédicace à <a href="http://etudiantme1.wordpress.com/2011/01/02/parlons-d-avenir/" hreflang="fr">etudiant ME 1</a>)</p> <p>Bref, on a une responsabilité collective devant le désastre qui s'annonce. Car, ce manque de connaissances, de techniques de <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/travail">travail</a> et de rigueur conduit, on le constate au quotidien, à des aberrations énormes.</p> <p>L'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_PISA#R.C3.A9sultats_2009" hreflang="fr">enquête Pisa 2009</a> vient de nous le rappeler. Nous, nation des mathématiques, sommes en dessous de la moyenne en ce qui concerne les performances de nos petits français issus du système scolaire. Oh, les têtes bien pensantes s'élèvent déjà pour <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_PISA#Limites" hreflang="fr">critiquer PISA</a>, qui serait, pour certain, trop accès sur le concret alors que nos petits français sont formés à l'abstraction. Mais comment peut-on manier des concepts abstraits si on est incapable, déjà, de se représenter le réel&nbsp;? Comme le disait<a href="http://www.lexpress.fr/culture/livre/jacqueline-de-romilly-une-bonne-maitrise-de-la-langue-permet-d-ouvrir-la-porte-aux-souvenirs_802200.html" hreflang="fr"> Jacqueline de Romilly</a>, comment peut-on produire des textes et philosopher si on ne maitrise pas sa propre langue et qu'on n'a qu'un vocabulaire très limité&nbsp;?</p> <p>Et l'écart se creuse entre les meilleurs - qui sont suffisamment intelligent et accompagnés pour réussir parfois malgré le système - et les moins bons - qui ne comprennent sans doute pas comment le système fonctionne. Il est urgent d'agir, car au final, peu importe si notre système est peu performant. Ce qui importe, c'est qu'il soit plus performant que celui des autres. Et j'ai plutôt le sentiment que nous somme sur une dégradation que vers une renaissance de notre système scolaire.</p> <p>Le malade est dans le même état que notre société. Et il est plus que temps d'agir, non pas comme aujourd'hui, en lui fournissant un traitement palliatif qui l'endort pendant que son état se dégrade, mais en lui procurant un traitement de choc qui remettra tout le monde au travail.</p>