Tizel Web Blog - Mot-clé - industrie Le blog de Tizel : blogueur depuis 2004, Tizel vous propose sa vision de l'actualité, vous donne son opinions sur les médias, les sorties, la télévision, la musique et le cinéma. Le blog de Tizel se veut résolument ouvert aux autres - par les commentaires et les liens - et analyse l'actualité et les tendances du web et de la blogosphère. 2024-03-29T12:28:42+01:00 Tizel urn:md5:608d0ea560579eb4e924701de137440c Dotclear Les jeunes et l'informatique urn:md5:bc509971d530bcd830d12a70e69086ef 2013-10-30T10:48:00+00:00 2013-10-30T10:48:08+00:00 Tizel Enseignement adolescentsindustrieinformatiqueordinateurPCprogrammation <p>Ils sont nés avec, cela semble moins les fasciner</p> <p><img src="http://www.tizel.net/public/General/nerd.jpeg" alt="nerd.jpeg" title="nerd.jpeg, Geek ?" /></p> <p>Les <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/adolescents">adolescents</a> et jeunes adultes d'aujourd'hui sont nés avec <a href="http://www.tizel.net/index.php?post/2013/06/18/Ados-et-nouvelles-technologies" hreflang="fr" title="Jeunes et Technologies">un clavier dans les mains</a>. Né au début des années 80, je fais partie de la génération dite Y. J'ai donc vécu la démocratisation de l'informatique, au cours des années 90. Pourtant, ce n'est qu'après mon bac que j'ai eu accès à mon premier <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/ordinateur">ordinateur</a>, à la fin des années 90. Au cours de mon adolescence, j'étais quand même assez fasciné par l'univers des jeux vidéos, puis de l'informatique. Quand j'ai eu mon premier ordinateur, j'ai rapidement cherché à comprendre comment il marchait, ce que je pouvais faire avec, comment l'optimiser, le configurer, le faire évoluer... A l'époque, j'avais Internet via un modem, et comme la connexion était facturée à la durée, il fallait aller à l'essentiel. Pas question de passer des heures à flâner sur les réseaux sociaux. De toute façon, à cette époque, ça n'existait pas. Il fallait faire preuve d'une certaine ingéniosité pour dompter l'ordinateur, pour lui faire faire ce dont on avait envie. Rapidement, pour réussir à aller plus loin, il fallait mettre les mains sous le capot, développer soi même les petits logiciels qu'on a besoin. Pour optimiser le <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/PC">PC</a>, il fallait manipuler des fichiers de configuration abscons. Une virgule manquante, un espace en trop, pouvait amener à un crash du système...</p> <p>Aujourd'hui, rien de tout cela. L'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/informatique">informatique</a> s'est démocratisée. L'accès à Internet aussi. Les logiciels utiles se sont multipliés, de sorte qu'il est désormais difficile de ne pas trouver chaussure à son pied. On trouve des logiciels intuitifs pour chaque besoin, et même des logiciels qui répondent à bien plus que nos besoins. Rares sont les fois où on a besoin de développer par soi même. Quand j'ai créé mon premier site web, il a fallut que je me lance dans l'apprentissage du HTML, puis, plus tard du CSS et du PHP. Aujourd'hui, chacun peut créer un petit site ou un blog en quelques minutes, sans rien connaitre des langages de <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/programmation">programmation</a> de l'Internet.</p> <p>C'est un progrès, certes, mais du coup, les gens - et les jeunes qui vont travailler dans ces domaines - s'intéressent beaucoup moins aux technologies sous-jacentes. Ils ont l'impression que toutes les technologies qui font parti de leur quotidien sont relativement faciles à réaliser. Que cela se fait facilement, naturellement. Pourtant, pour obtenir de bon résultats, il faut passer des heures pour apprendre et maîtriser ces technologies.</p> <p>Pour susciter des vocations dans ces domaines, il est urgent de démystifier ce qu'est l'Informatique. Il y a une différence énorme entre "l'usage" que l'on peut avoir de l'informatique et ce dont il s'agit réellement. Dans certains pays, des initiations à la programmation sont réalisés dès les collège, alors qu'en France, l'Informatique est une discipline qui vient à peine de faire son entrée dans les programmes de classes préparatoires... C'est <a href="http://www.tizel.net/index.php?post/2005/07/04/90-enseignement-de-linformatique" hreflang="fr" title="Enseigner l&#039;informatique">dire le retard</a> que l'on peut avoir... Mais bon, ça va, on enseigne encore le Latin, l'avenir de nos bambins est assuré. Mais pour eux, l'informatique et l'ordinateur risque de se limiter à utiliser Skype, Facebook, Instagram et Deezer... Pas certain dans ces condition que l'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/industrie">industrie</a> numérique ait un grand avenir en France.</p> Le retour des ingénieurs ? urn:md5:d976f6453dfa639f01ac393acdd36fac 2011-02-16T10:21:00+00:00 2011-02-16T10:21:32+00:00 Tizel Actualité Bernard ArnaultentreprisesindustrieingénieurMicrosoftsciencesSteeve Balmer <p>N'est-il pas interdit de rêver&nbsp;?</p> <p><img src="http://www.tizel.net/public/General2/ingenieur2.jpg" alt="ingenieur2.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Devenir Ingénieur" /></p> <p>Avoir des idées, c'est bien. Pouvoir les concrétiser, c'est mieux. C'est le constat que fait aujourd'hui le très particulier PDG de Microsoft&nbsp;: <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/Steeve%20Balmer">Steeve Balmer</a>. Microsoft est en effet passé, ces dernières années, à côté de pas mal de tournants. <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/Microsoft">Microsoft</a> a fait sa fortune sur du logiciel pour ordinateur, et n'a pas su contrer l'arrivé des logiciels libre, ni prévoir l'arrivé des smartphones et des pockets PC et tablettes PC. En se sens, Microsoft n'a pas su être aussi innovant qu'Apple. Microsoft possède pourtant pas mal d'atouts, mais l'entreprise peine à être innovante et peine à concrétiser certaines de ses idées. Microsoft prépare donc une réorganisation de l'entreprise qui devrait voir l'arrivée d'une <a href="http://www.pcworld.fr/2011/02/08/business/microsoft-innovation-ingenieurs-aux-postes-cles/511547/" hreflang="fr" title="Ingénieurs Microsoft">part plus importante d'ingénieurs</a> aux postes clefs.</p> <p>Ce constat devrait peut être fait dans pas mal d'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/entreprises">entreprises</a>. Depuis les années 90, l'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/industrie">industrie</a> dans notre monde occidental, aux Etats Unis comme en Europe, a quelque peu été négligée. L'heure était à la dés-industrialisation, à la dématérialisation. La production, c'est pour les petites mains à bas cout, tout justes bonnes à reproduire les choses que nous, occidentaux, avons imaginé, conçu. On produit à l'autre bout de la terre, puis on les revends chez nous. Les idées, rien que les idées, concrétisées par des asiatiques sous payés. L'argent&nbsp;? Produit par les meilleurs cerveaux occidentaux, qui fabriquent de l'argent à partir d'actions. Des valeurs dont les variation sont sensibles aux murmures de l'économie. Mais les murmures ne sont que du vent, un bruit de fond. Rien de concret... Cela a conduit sans doute à <a href="http://www.tizel.net/index.php?post/2008/10/09/695-c-est-la-crise" hreflang="fr" title="Crise économique">la crise que nous avons connu ces derniers mois</a>.</p> <p>On critique souvent - trop souvent - les grands patrons. Ils gagnent beaucoup paraît-il. Et pourtant, le premier d'entre eux, <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/Bernard%20Arnault">Bernard Arnault</a>, a une fortune estimée à seulement 23 milliards d'euros. Soit moins de la moitié des prises de position de Jérôme Kerviel pour la société générale. Et si je prend le classement des <a href="http://www.challenges.fr/classements/fortune.php" hreflang="fr" title="Premières fortunes de France">premières fortunes de France</a>, moins de dis d'entre elles gagnent plus de 4,82 milliards d'euros, les pertes estimées de cette affaire Kerviel.</p> <p>Il est plus que temps de rééquilibrer un peu ce déséquilibre qui s'est établit entre le monde de la finance et le monde réel. Il est temps d'arrêter que nos meilleurs ingénieurs partent tous vers les hautes sphères financières et qu'ils s'occupent plus de pourquoi elles ont été formées&nbsp;: l'industrie. Dans ce secteur, il est urgent que les <a href="http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/10/29/les-ingenieurs-le-necessaire-retour_1432694_3232.html" hreflang="fr" title="Revenir aux affaires">ingénieurs reviennent un peu plus aux affaires</a>. En matière technique, qui mieux qu'un technicien est capable de dire ce qui est réalisable de ce qui ne l'est pas&nbsp;? Quel est le <a href="http://www.etudes-ingenieur.fr/definition-ingenieur.php" hreflang="fr" title="Qu&#039;est ce qu&#039;un ingénieur ?">rôle premier d'un ingénieur</a> si ce n'est de faire la passerelle entre <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/sciences">sciences</a> fondamentales et concrétisation des techniques à travers un produit commercialisable. Qui mieux qu'un <a href="http://www.etudes-ingenieur.fr/" hreflang="fr" title="Ingénieur">ingénieur</a> - un vrai, avec les pieds sur terre - pour remettre un peu de concret dans un monde industriel qui ne sait plus trop où il va&nbsp;?</p> <p>Je m'emporte sans doute un peu, certes. Mais avec un peu moins de finance, et un peu plus d'innovation - et non, comme je le vois souvent, d'incantations - je suis sur que nous nous porterions beaucoup mieux.</p> 2000 places vacances dans les écoles d'ingénieurs urn:md5:4aa2b7e59f5ff85fba3b0b35be2b2c86 2008-09-25T10:13:00+00:00 2013-09-22T08:24:15+00:00 Tizel General industrieingénieursmathsphysiquesalairesciencesscientifiquesécolesétudiants <p>Beaucoup de choses à revoir...</p> <p><img src="http://www.tizel.net/public/General2/ingenieur2.JPG" alt="" /></p> <p>2000, c'est le nombre de places non pourvues dans les soit-disant concours ultra sélectif des écoles d'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/ing%C3%A9nieurs">ingénieurs</a> françaises. Certes, les écoles les plus prestigieuse, dites de premier rang, réussissent encore à faire le plein, mais les autres <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/%C3%A9coles">écoles</a> ont le plus grand mal à attirer des étudiants. Résultats pour les candidats, les concours d'entrée ne sont plus sélectif du tout et il est moins difficile qu'auparavant d'intégrer des écoles prestigieuses. Résultat pour les étudiants&nbsp;: une pléthore d'offre et une pénurie de diplômés ingénieurs qui se profilent à l'horizon. Les entreprises commencent à peine à prendre conscience du problème, et surtout de son ampleur.</p> <p>Les écoles d'ingénieurs sont loin d'être les premières touchées par ce phénomène. L'érosion des filières <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/scientifiques">scientifiques</a> se constate depuis des années dans les filières de la fac, avec souvent moins d'une dizaine d'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/%C3%A9tudiants">étudiants</a> dans les master de mathématiques et de physiques, soit souvent moins d'étudiants que de profs.</p> <p>Alors, pourquoi cette désaffection des filières scientifiques&nbsp;? Il faut à mon avis se placer dans la tête des lycéens, car c'est eux qui ne semblent pas attirés par ces filières.</p> <p>Les <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/sciences">sciences</a> ne semblent plus faire rêver. Sociologie, Commerce, Médecine, Droit... Voilà des matières qui font le plein. Certaines sont réputées plus simples ou plus prestigieuses - même si toutes ne mènent pas à l'emploi. Les filières scientifiques souffrent d'une image besogneuse&nbsp;: en école d'ingénieur, il faut faire des maths et de la physique, même si des matières comme le management, la gestion de projet et le marketing sont depuis longtemps entrées dans les programmes de ces écoles.</p> <p>Les <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/maths">maths</a> et la <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/physique">physique</a> font peur aussi aux étudiants qui n'ont pas été entrainés au lycée à manipuler des chiffres, à aligner des équations. Les maths sont comme un entrainement sportif&nbsp;: il faut s'entrainer quotidiennement pour acquérir de bon réflexes qui permettent d'aller vite et loin. Il faut manipuler des chiffres pour comprendre leurs mystères. Mais bon, jouer à la playstation est bien plus simple, même si on oublie bien trop souvent que sans les maths et la physique, ces objets ludiques n'existeraient pas.</p> <p>Les sciences ne font plus rêver. Nous vivons tellement dans le progrès technologique constant que l'on finit par oublier les hommes qui sont derrières ces progrès. Ingénieurs et scientifiques se cachent au cœur de nos ordinateurs, au milieu de nos frigos, dans le moteur de nos voitures et même dans nos pots de yaourt. Dans les médias, ce sont bien plus souvent les méfaits supposés des sciences qui sont mis en avant&nbsp;: surexploitation des ressources, OGM, nucléaire, pollution. Mais cela ne serait-il pas plutôt l'effet d'une société de surconsommation&nbsp;?</p> <p>L'<a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/industrie">industrie</a> fait peur. Tout le monde a dans sa famille des gens qui ont perdu leur emploi à la suite de fermetures d'usines ou de restructuration. On parle chaque jour, dans les médias, des délocalisations. Comment dans ces conditions avoir une image de l'industrie qui donne envie de s'engager dans une carrière d'ingénieur&nbsp;? Il est tellement plus simple - en apparence - de devenir fonctionnaire, avec un emploi pérenne et garanti, pour un salaire qui n'est plus si éloigné de celui d'un cadre à qualifications égales. En France, 70% des jeunes souhaitent devenir fonctionnaire. On oublie trop souvent que le salaire des fonctionnaires est payé par la richesse produite par ailleurs par ceux qui produisent quelque-chose, les non fonctionnaires, les industriels. Or, beaucoup trop rares sont les étudiants et lycéens qui ont pour ambition de créer leur entreprise. L'image du patron aux dents longues et sans scrupules perdure.</p> <p>Le <a href="http://www.tizel.net/index.php?tag/salaire">salaire</a> des ingénieurs a aussi trop peu été revalorisé ces dernières années. Un ingénieur en début de carrière touche environ 2 fois le SMIC. C'est beaucoup, mais peu au regard de leurs collègues des filières commerciales pour qui des variables peuvent venir gonfler la note. L'ingénieur qui s'investit gagne 2 fois le SMIC, le commercial peut se dépenser plus pour gagner plus. Ce salaire de début de carrière n'a pas été revalorisé depuis des années. Depuis le passage à l'euro, le salaire d'un ingénieur débutant est toujours resté autour des 30/32k€ brut alors que le SMIC a lui été revalorisé de 17%, parallèlement à une durée de travail qui est passée de 39h à 35h. Le gel des salaires et les horaires de travail ne sont pas non plus des mots qui font rêver. Un ingénieur débutant ne gagne pas plus qu'un fonctionnaire ayant des qualifications équivalentes (professeur agrégé ou inspecteur du trésor par exemple).</p> <p>La question qui est en suspens est de savoir si les problèmes que je souligne aujourd'hui sont réellement préoccupants. C'est pour moi l'orientation que l'on souhaite donner à notre société - et à l'Europe - qui en dépend. Souhaitons nous rester dans la compétition industrielle internationale&nbsp;? Souhaitons-nous devenir un grand supermarché de produits importés d'ailleurs&nbsp;? Souhaitons-nous devenir un énorme musée à ciel ouvert&nbsp;? Questions au combien politiques et stratégiques. Quelle vision, quelle orientation pour notre pays pour les 30 prochaines années&nbsp;? La France et l'Europe ne devraient-ils pas relancer de grands programmes scientifiques et industriels, qui ont donné naissance, il y a quelques années, à Airbus, au CEA, au CERN, a Aerospatial...</p>