Il ne se passe pas un mois sans que l'on annonce une hausse du prix du métre carré généralisée sur tout le territoire, pas un mois sans que l'on annonce une augmentation des loyers. Ce matin, l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) a annoncé une hausse des loyers de 4,5% au premier semestre 2005, aprés une période de relative stagnation depuis 2 ans. Cette hausse des loyers serais due à une demande de plus en plus forte sur le marché locatif. Plusieurs facteurs expliquent cette hausse. L'augmentation de la demande due par exemple à l'augmentation du nombre de divorces (on annonce toujours cela, mais à force d'augmenter, il ne doit plus beaucoup y avoir de couples non divorcés). Mais cette augmentation de la demande est sans doute due également à la difficulté qu'ont désormais certains ménages à se porter acquéreurs de leur logement.

Les prix de l'immobilier flambent un peu partout en France et en Europe. Aprés l'éclatement de la bulle Internet et l'effondrement des nouveaux marchés boursiers, beaucoup se sont tournés vers l'immobilier, secteur réputé "plus sur". Beaucoup d'étrangers (anglais par exemple) lorgnent sur le marché de l'immobilier Français, ce qui contribue à tirer les prix vers le haut. En plus, les taux d'interêt (le cout de l'argent) sont bas, ce qui incite certaines personnes à s'endetter sur le long terme.

Mais la situation est-elle tenable ? Si le budget que consacre les ménages à l'immobilier augmente, leur budget consommation diminue d'autant. Si les manéges ne peuvent plus acheter leur logement, ils ne peuvent pas se constituer de patrimoine. Pour louer un logement, un ménage doit avoir des revenus au moins 3 fois supérieurs au prix de la location. Si le loyer augmente de 10% (50€ par exemple), il faut que leur revenu augmente d'autant (150€). Or, si les revenus augmentaient à un tel rythme, cela se saurais.

Est-on dans une bulle spéculative qui risque d'éclater à tout instant ? La demande reste soutenue; il n'y a donc pas de raison que le marché se détende du jour au lendemain. Mais de nombreux sites fleurissent ici et pour dénoncer l'aspect préoccupant de la situation.