J'ai toujours admiré l'engagement de nos politiciens. Certes, certains s'en mettent plein les poches et surfent sur les opportunités que leur carrière leur offre, mais beaucoup s'engagent en politiques pour défendre leur convictions et essayer de faire bouger les choses. Un député (Jean Lassale) qui est prêt à mettre sa vie en danger pour défendre la cause qu'il défend mérite le respect. Encore faudrait-il que la cause en vaille la peine et défende l'intérêt général du pays et non des intérêts particuliers.

Est-il bien raisonnable pour un politique de mener une grève de la faim pour lutter contre une délocalisation ? Cette délocalisation est-elle si intolérable quand on sait que les emplois concernés ne sont pas déplacés à l'autre bout du monde, mais à 60km de leur localisation initiale, dans le même pays ? N'est ce pas une faillite du politique, un aveux d'impuissance (voire d'incompétence) que de faire une grève de la faim pour une cause qui semble si minime au regard du nombre d'emplois délocalisés à l'autre bout du monde ? Pour les quelques emplois "non déplacés" ici, combien d'investisseurs étrangers vont préférer investir et créer des emplois ailleurs ? Combien d'industriels, devant un tel exemple, vont préférer délocaliser "pendant qu'il est encore tant" ? Peut-on réellement mesurer l'impact d'une telle action médiatique et sensibilisatrice que celle-ci sur l'emploi en France ?

Voilà bien des questions. Les japonais ont raison de protester contre une telle prise d'otage "médiatico-politique" qui viens s'opposer à leur liberté d'entreprendre alors que leur seule volonté était d'investir en France pour développer leur entreprise. La France ne se fait-elle pas Hara-Kiri dans cette affaire ?