Au cours de sa carrière, chaque conducteur de Metro sera témoins, bien malgré lui, d'au moins un suicide. En moyenne, chaque semaine, deux voyageurs se jettent sous les rames du métro parisien. Devant un quai bondé, qui n'a jamais eu peur d'être, par un mouvement de foule, projeté sur la voie ? Qui n'a jamais pensé qu'à tout moment, un passager un peu fou (ou éméché) pouvait le pousser sur la voie ? On parle très peu de ces problèmes, qui sont pourtant une réelle préoccupation pour la RATP.

Les concepteurs de la ligne de métro n°14 (Meteor), avaient déjà pris en compte ce problème, d'autant plus que cette ligne ne comportait pas de conducteurs. Les concepteurs de cette ligne ont conçu des portiques qui séparent les voyageurs de la voie lorsqu'aucun métro n'est à quai. Des têtes bien pensantes de l'émission "On a tout essayé" on déjà crié au scandale (avouons que certains ne savent faire que cela) du fait que ce système devrait être généralisé à toutes les lignes. Plus facile à dire qu'à faire cependant. Ces portiques sont faciles à mettre en place lorsque les lignes sont conçues pour, mais plus compliqués à déployer sur des lignes conçues, pour les plus anciennes, en 1900.

La RATP a tout de même pris à bras le corps ce problème puisqu'elle teste jusqu'au mois d'août des solutions de portiques à mi hauteur (1m50) qui visent à séparer la voie des voyageurs lorsqu'aucun métro n'est à quai. J'ai pu découvrir ces portiques sur la ligne 13, et ai trouvé l'initiative très intéressante. Trois sociétés ont été retenues et leurs trois solutions sont testées avant, je l'espère, un déploiement généralisé - mais inévitablement progressif. Qui a dit que la RATP n'évoluait pas ?