L'ARCEP - Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes[1] - viens de lancer une consultation en vue de connaître les société qui désireraient se porter acquereur d'une quatrième licence UMTS en France. Les 3 premières licences étant détenues par Orange (filiale de France Telecom) et SFR - Société Française de Radiocommunication (filiale de Vodaphone) - et Bouygues Telecom (filiale du groupe qui construit des maisons de maçon et vend des temps de cerveaux disponibles à Coca Cola).

Cette consultation fait suite à la vente, ils y a quelques semaines, des licences Wimax - un système concurrent ou complémentaire à l'UMTS - qui a remporté un franc succès. Les licence WIMAX ont cependant été vendu sur des étendues régionales et ne sont donc pas destinées à la création d'un nouveau réseau mobile, mais plutôt à offrir des accès mobiles locaux pour le transfert de données.

Il parait que les acquéreurs ne se battent presse pas au portillon pour acquérir cette 4ième licence. Orange et SFR sont, semble-t'il assez déçu du retour sur investissement de cette technologie et Bouygues n'a pas encore lancé son propre service. Il faut dire que déployer un nouveau réseau mobile coûte cher... Et encore, les opérateurs actuels ont pu réutiliser une partie de leur infrastructure 2G au moment du lancement de leurs services 3G. Il n'en sera pas de même pour ce quatrième licencié, qui devra déployer l'ensemble de son réseau. Il faut dire aussi que beaucoup, comme "neuf cegetel", sont plutôt tentés par proposer des services de téléphonie mobile qui emprunteraient le réseau d'un autre opérateur. C'est ce qu'on appel des opérateur virtuels ou MVNO - Mobile Virtual Network Operator.

Toujours est-il que le secteur des télécoms cherche toujours l'application "phare" qui justifie de tels investissements. Aujourd'hui, la plupart des utilisateurs 3G n'utilisent pas de services supplémentaires par rapport à la 2G : téléphone et SMS. Mais de nouveaux besoin ne tarderont peut être pas à venir avec la multiplication des I-Pod vidéo, des Poscats... Certains pourrait être tentés par pouvoir visionner cela en direct, comme une télé. A condition que le coût du service ne soit pas trop élevé. Les opérateurs ne peuvent se permettre d'attendre que la demande soit trop pressante, sous peine de ne pouvoir y répondre, mais il est difficile pour eux de supporter les coût prohibitif de tels technologies. Heureusement, le GSM leur assure une manne financière qui est la bienvenue.

Vous trouvez peut être la 3G ridicule, mais cette technologie essuie aujourd'hui les même plâtres que GSM à son lancement. Qui aurait prédit un tel succès au GSM au moment de son lancement ?

Notes

[1] Cet organisme remplace l'ART - Autorité de Régulation des Télécoms - mais régule également désormais, les postes, qui vont être prochainement ouverts à la concurrence. A noter que le terme "Communications Électroniques" remplace le mot "Télécom", considéré comme has been par certaines personnes, car trop associé à la téléphonie.