Quand on habite Paris, il n'y a pas une journée sans que l'on ne soit sollicité pour donner une petite pièce... Que ce soit dans le métro ou dans la rue, il y a de nombreuses personnes qui font la manche.

Les mendiants ont leur espace gardé. Si vous prenez toujours le même métro à une heure particulière, vous avez de grandes chances de rencontrer le même mendiant racontant le même discourt que les jours précédents : "il ne me manque que deux euros pour pouvoir m'offrir un repas ou un toit pour la nuit". Je remarque qu'il y a de moins en moins de musiciens. Il est désormais très rare de croiser des accordéoniste... Cela faisait pourtant tout le charme de la capitale.

Je donne rarement, pour ne pas dire jamais, aux mendiants dans le métro. La raison en est très simple : je ne peux répondre à la sollicitation de tout le monde. A qui donner ? Comment connaitre les gens qui sont vraiment dans la difficulté ou ceux qui profite quand même du système (un mendiant qui s'y prend bien peut quand même récolter pas mal d'argent) ? Voilà le genre de question que je me pose quand je croise quelqu'un qui mendie. Certes, mendier n'est pas chose facile, et aucun d'entre eux n'a de situation privilégié, mais certains semblent malheureusement en faire un métier...

A noter quand même que, chaque année, la RATP organise un concours pour distribuer des accréditations à des musiciens ou artistes qui sont particulièrement brillants. J'aime bien le concert de musique classique qui est donné chaque vendredi matin, à la station Aubert. Dans le bruit du RER, et avec la foule qui circule autour de la quinzaine de musiciens, le contraste est assez saisissant, comme si, l'espace d'un instant, on était dans un autre monde, une bulle ou le temps est suspendu. Tout autour, les gens courent sans prêter attention au spectacle qui a lieu à coté d'eux.