Le taux de change Euro/Dollar n'en finit plus de se déséquilibrer. L'euro est de plus en plus fort, le dollar de plus en plus faible. Nombreux sont ceux en France qui crient à un déséquilibre des marchés, à une baisse de concurence de la zone euro. C'est vrai. Mais les américains ne sont plus, depuis longtemps, les premiers exportateurs mondiaux. Et que l'Euro ou le Dollar soit faible ou fort, peu importe. Nous achetons et vendons à d'autres pays. Au contraire, l'Euro nous permet d'acheter les produits au même prix, auprès de nos partenaires européens, et d'acheter des produits à bas prix dans d'autres pays. L'euro est responsable de la flambée des prix dit-on. Qu'en serait-il sans cet euro fort ? Alignés sur le dollar, nous paierions sans doute les choses 1,5 fois plus cher. En témoigne, le prix du baril de pétrole. Ce dernier n'arrête pas de flamber. Nous risquons d'atteindre prochainement 100$ le baril. Avec une parité parfaite 1€ pour 1$, nous paierions 100€ le baril. Avec un dollar à 0,69€, nous ne payons notre baril que 69€. soit une économie de plus de 30€. Avouons que l'économie sur le plan énergétique n'est pas négligeable à l'approche de l'hiver, quand tout le monde rempli sa cuve à fioul.

Nous reprochons à la BCE de maintenir l'Euro au plus haut. Mais, pourquoi ne reprochons nous pas aux américains de faire descendre leur monnaie au plus bas ? C'est plutôt eux qui manifestent la volonté de baisser leur monnaie pour dynamiser leur économie. Mais ils font sans doute un calcul un peu limité, car l'économie mondiale ne suit plus toujours autant les variations de l'économie américaine. L'économie chinoise continue, imperturbable, à afficher des taux de croissance à deux chiffres, tandis que les vieilles économies françaises et américaines peine à en aligner un.