Les nouvelles génération, génération dont je fais partie, sont de plus en plus amenées à se déplacer à travers la France et le Monde pour trouver du travail, et plus généralement pour travailler. La où mes grands parents allaient deux fois par ans dans leur préfecture locale pour faire un rapport à leur grand chef, là où mes parents allaient deux fois par an à Paris pour faire une journée d'information dans la capitale, je suis obligé d'aller plusieurs fois par mois à Paris, et parfois de prendre l'avion pour décrocher un contrat.

Au niveau voyage, c'est un peu la même chose. Petit, nous allions une fois par ans, pendant les grandes vacances, dans le sud, et une fois par an en Bretagne. Deux voyages, longs... Mais rien par rapport à aujourd'hui où on hésite pas à prendre la voiture pour se faire un week end dépaysant ou l'avion pour aller à l'autre bout du monde, à la recherche du soleil en plein hiver.

Au final, on passe de plus en plus de temps dans les transports. Au final, on va de plus en plus loin, pour de moins en moins cher. Nous voyons plus de choses, mais ne vivons nous pas un peu n'importe comment ? Alors que les technologies de l'information et de la communication (TIC) devaient rapprocher les gens, je ne compte plus le nombre de séminaires sur les TIC qui ont lieu dans des pays lointains. Les gens se déplacent de plus en plus, et la facture énergétique - et surtout écologique - produite par ces déplacement (souvent superflus) est de plus en plus lourde. Pourrons nous encore longtemps vivre ainsi ? J'en doute, et je dirais presque que je souhaiterais qu'à l'avenir, on retrouve une vie plus calme et sereine, affranchie de tous ces déplacements. Mais pour cela, il faudra inévitablement revoir l'organisation de notre travail et de nos vies.