A la rentrée, c'est toujours la même histoire. Les enfants partent à l'école et ils faut leur acheter de nouvelles affaires, de plus en plus chères... Cette année, les médias ont décidé de varier les plaisirs. Les français souffrent d'une baisse de leur pouvoir d'achat, et surtout d'une baisse de moral qui les poussent à toujours chercher les bonnes affaires, les meilleurs prix. Ils en oublient souvent, malheureusement, que les gestes d'achat qu'ils font ont des conséquences directes sur leurs vie. Acheter étranger signifie que les produits sont créés hors de nos frontières et ne font pas forcément beaucoup vivre notre économie.

hier, Capital signait un reportage assez édifiant (et complet) sur la chaîne de magasins LIDL; un hard discounter allemand qui ouvrent chaque semaines des magasins dans notre hexagone. Leur méthode de vente sont assez offensive et font de l'ombre aux enseignes traditionnelles (type Auchan, Carrefour et Co.). Mais dans les bas coût qu'ils proposent, il n'y a pas de miracle. Cela se fait au dépends du service (présentation et mise en rayon minimale), des produits (qui sont de qualité, mais copies des produits de marques) et surtout - beaucoup plus grave - des conditions d'hygiène et de travail. Le reportage fait par capitale sur la chaine de magasins ALDI avait souligné exactement les mêmes travers.

Gros dilemme... Doit-on jouer les autruches et continuer a acheter dans ces enseignes ? Pour y être allé à maintes reprises (chez ED à Paris, parce que c'est peu cher et que ça dépanne quand même pas mal quand on est encore étudiant), les produits sont de qualité et peu cher. Mais on voit bien que le personnel est constamment sous pression à courir entre la caisse et la rayons. A mettre en rayon, a passer les produits en caisse comme le feraient de simple robots... Le métier d'hotesse de caisse semble, pour beaucoup, peu envieux. Le métier de bonne a tout faire dans un hard discount est loin de faire réver... Cela ne vaudrait-il pas le cout de payer un peu plus cher ses produits pour leur apporter des conditions de travail plus enviables ?

Malheureusement, difficile de stopper le train en marche. On ne changera du jour au lendemain les habitudes de consommation des gens, ni la propension de certaines grosses boites à faire le maximum d'argent en exploitant au maximum leurs employés. Décidément, il est temps de définir une nouvelle organisation sociale du travail compatible avec le libéralisme.