Un billet culinaire en rapport avec l'actualité ? Oui, en quelque sorte. Les socialistes - dont l'emblème est la rose rouge - sont à Reims pour un congrès qui devrait les conduire à élire, dans un véritable plébiscite et consensus, leur nouveau leader... Sauf que le consensus se fait attendre et que le plébiscite risque de ne pas avoir lieu. Quelque soit le leader qui sortira victorieux de cette bataille, cela raisonnera comme une défaite par la majorité des militants et un échec cuisant de communication.

Depuis la défaite de 2002, les socialistes n'ont pas réussit à regagner le pouvoir. Oh, ils ont bien eu quelques succès local, des vaguelettes roses, mais ils ne se sont jamais montré à la hauteur des ambitions nationales qu'ils affichent. Pire, ils s'embourbent dans des guerres de clan, tandis que les autres partis socialistes, partout ailleurs, s'ouvrent sur le monde.

Paradoxalement, à l'heure où les débats sociaux sont très nombreux (35 heures, allongement de la durée du travail, baisse du pouvoir d'achat, crise financière, réforme de l'éducation, réforme des condition de rapprochement familial, débat sur l'environnement, débat sur l'europe...) les socialistes n'arrivent pas à faire entendre leur voix. Ils se font même doubler sur la plupart de ces thèses par un président Sarkozy qui profite à plein de la crise financière pour proposer la mise en chantier d'une refonte du système financier international qui prenne en compte l'aspect social. Bref, une vision plus française du libéralisme.

Bref, le champagne à Reims risque d'être bien amer, et il faudra sans doute pas mal de biscuits pour faire passer le gout... Qui que soit le prochain leader du parti socialiste, je souhaite à ce dernier bien du courage pour refonder le parti et lui redonner la dynamique nécessaire pour gagner les prochaines élections présidentielles. Pendant ce temps, la droite continue ses réformes, sans rencontrer la moindre résistance...