Dans ma ville, depuis plusieurs semaines, les lycéens sont en révolte contre la réforme Darcos. Ils veulent le retrait pur et simple du projet de réforme, qui, au passage, on a du oublié de leur dire, a été ajourné pour être complètement réétudié.

Toujours est-il que pour mieux protester, les gréviste n'ont rien trouvé de mieux que de bloquer les bâtiments, empêchant le bon déroulement des cours pour ceux - il y en a - qui sont indifférent à la réforme et/ou ont tout simplement envi de bosser. Bref, toujours est-il que faire travailler les gamins dans un tel climat n'est pas toujours évident : même si ils ont cours, il sont quelque peu perturbés ou dissipés par les agitations de la rue.

En tous les cas, ce qui est sur, c'est que ces apprentis révolutionnaires vont souffrir de pas mal de lacunes cette année. En effet, ils ont bloqué les salles de cours pendant une semaine, 2 semaine avant noël, la semaine avant noël, les cours ont eu lieu, mes les bus de ramassage scolaire étaient bloqués par la neige et le verglas. De retour de vacances, l'épidémie de grippe et de gastro a fait rage, ce qui fait qu'il y a eu une certaine désertion dans les salles de cours - et aussi dans les manifs. La semaine dernière, blocage... Cette semaine, il y aura peut être reprise des cours, mais rien n'est moins sur (quoi que certaines fédérations de parents d'élèves ont menacé de porter plainte). Enfin, bref, tout cumulé, cela va faire 2 mois que nos chères têtes blondes n'ont pas eu cours.

Allez, je sors ma boule de cristal. Tout comme au moment des révoltes contre le CPE, les profs vont être invités à être indulgent au moment du bac, et on va encore battre cette année les records des années précédentes au niveau de la réussite au bac. On nous dira que le bac a toujours une valeur, que le niveau ne baisse pas, que nos étudiants ont acquis d'autres types de compétences. Beau pays qu'un pays où on apprend, dès le plus jeune age par la pratique, l'éducation civique et le pouvoir de la rue.