Train Grande Vitesse

L'annonce par "les echos" d'une rumeur sur la suppression possible de quelques TGV a fait grand bruit. Strasbourg ou Arras se verraient privés de certains de leurs TGV, jugés non rentables. Les usagers - ceux qui prennent le train régulièrement - ont raison de s'offusquer. Car si la SNCF est une entreprise qui se doit de limiter les pertes, elle ne peut être rentable sur le tableau du service et de la desserte publique. Oui, il y a des trains qui ne sont pas rentables, mais ils rendent bien des services.

Le TGV est emblématique. C'est un train qui a permis de développer les villes qu'elle dessert. Un train qui a permis de désenclaver certaines régions. Un train devenu symbole de la France et de son savoir faire en matière de transport ferroviaire. Mais la suppression de TGV n'est qu'une goutte d'eau à côté des trains et lignes qui sont menacées. N'oublions pas également les villes qui n'ont pas la chance d'être desservies par le train à grande vitesse. Chaque année, combien de corail sont supprimées, remplacées par des TER financés par les régions ?

Les TGV, les trains, étaient quelque part porteurs d'une promesse : la décentralisation. Grâce au confort qu'ils offrent en matière de transport, il est devenu possible pour les gens de vivre en province, tout en travaillant à Paris. Grâce à l'interconnexion des moyens de transport, certains entreprises ont eu l'opportunité d'aller s'installer en province, là où les locaux sont moins cher, là où la main d'œuvre peut bénéficier de conditions de vie enviables. La suppression de train vient bouleverser l'organisation des usagers et des entreprises qui y ont recours, elle vient remettre en cause cette promesse de déplacement facile, elle vient contredire les discours sur la nécessité de mieux aménager le territoire, elle vient enfin à l'encontre des discours écologiques qui visent à réduire les transport par la route au profit du transport ferroviaire, réputé moins polluant.