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Le gouvernement planche actuellement sur une Nième réforme des retraites, dans un contexte où les caisses de l'état son vides et où il faut trouver de nouveaux moyens de financement. Dans un contexte également où le taux de chômage se maintient depuis des années autour de 10% de la population active. Il devient donc urgent de trouver une solution pour financer les retraites de ceux qui ont travaillé depuis des années. Le système par répartition voudrais que l'argent versé par ceux qui cotisent actuellement soit reversé à ceux qui sont en retraite. Dans la logique des chose, on ne devrait verser aux retraités que ce qui est actuellement cotisé par les actifs. Les retraites devraient donc fluctuer d'un mois à l'autre, au grès du taux de chômage et de l'activité économique du pays. Sauf que les retraités touchent en réalité une pension fixe qui devrait, normalement, s'équilibrer avec les cotisations. Comme chacun le sait, il n'en est rien et, chômage et crise économique aidant, les caisses se creusent, mettant en péril le système de retraite des actuelle pensionnés et surtout, la retraite future des actuels cotisants. On pourrais se dire que les choses évoluerons nécessairement, et qu'il est inutile de faire peur aux gens en élaborant une Nième réforme. Sauf que les chiffres démographiques peuvent faire peur.

Sur Wikipedia, dans l'article sur la Démographie de la France, on trouve l'évolution par tranches d'age de la population française jusqu'en 2050.

En 2005, il y a 25% de la population qui a moins de 20 ans, 54,3% qui a entre 20 et 60 ans et 20,8% qui a plus de 60 ans. Soit, en faisant une analyse large, les trois populations : jeunes, actifs et retraités. Les jeunes étant à la solde de leurs parents (actifs) et les retraités à la solde des actifs. Soit un peu plus d'un actif pour deux inactifs... (si on met de côté le fait que dans mon calcul, certains sont en cour d'études, d'autres sont au chômage et d'autres enfin sont inactifs).

En 2030, suivant les prévisions de l'INSEE, ces 3 populations passerons à 22,6% pour les jeunes, 48,1% pour les actifs et 29,3% pour les retraités. Soit sensiblement moins d'un actif pour deux inactifs ? En 2050, ces chiffres passent à 21,9% de jeunes, 46,2% d'actifs et 31,9% de retraités... Comment s'en sortir dans ces conditions, sans faire peser un lourd fardeaux aux actifs ?

Il y a bien la solution d'augmenter les impôts et les charges, mais ce seront encore les mêmes qui vont trinquer. Baisser les retraites, mais là encore, beaucoup ont déjà des retraites très faibles. Augmenter la durée de cotisation peut être ? Cela permettrait sans doute de rééquilibrer un peu la balance, sans pour autant être la solution miracle.

Mais que deviennent ces chiffres si, par exemple, on étend la période active des 20-60 ans aux 20-65 ans ? En 2030, nous aurions alors 22,6% de jeunes, 54,2% d'actifs et 23,2% de retraités. Soit la même proportions d'actifs et d'inactifs qu'en 2005. En 2050, nous aurions 21,9% de jeunes, 51,9% d'actifs et 26,2% de retraités, Des chiffres quand même plus soutenables pour les actifs.

Pour ma part, je n'attendrais de toutes façon pas les 42ans de cotisation avant 2045. J'aurais alors 65 ans. Alors que l'on passe la retraite de 60 à 62 ans, je ne verrais pas trop la différence. J'ai juste bien fait de ne pas racheter mes années d'études, car j'aurais alors peut être "sur-cotisé" pour pas grand chose.

Mon fichier de calcul

Un autre point de vue, par un employé d'une usine d'uranium.