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Pas facile d'être entrepreneur en France... Si vous vous ratez, tout le monde vous dira que votre idée était pourrie, si vous réussissez, beaucoup seront jaloux de votre réussite et feront tout pour vous détruire. D'autant qu'a la base, votre idée était sans doute pourrie également, à moins que vous ne l'ayez piqué à quelqu'un d'autre, vous trouverez toujours quelqu'un de ronchon - qui n'a jamais rien fait de ses dix doigts - pour casser votre réussite.

Il y a quelques jour que la patron de Deezer, Axel Dauchez, a été promus chevalier de la légion d'honneur. Il n'en fallait pas tant pour faire grincer les dents de Laurent Coq sur son blog, hébergé par Mediapart. Il trouve en effet que Deezer, avec sa solution de Streaming gratuite, assèche les revenus de la création musicale. L'argument est intéressant, mais un peu simpliste. Tout d'abord parce que Deezer offre quand même un catalogue de musique très vaste. Il y en a pour tous les gouts, dans tous les genres. Cote financement, c'est vrai que Deezer lui même souhaiterais favoriser le modèle payant au modèle gratuit, finance par la publicité. Pour cela, Deezer a mis rapidement des gardes fou, à la demande des majors elles même, pour inciter les utilisateurs à prendre des abonnements. Mais la concurrence est rude et Deezer, au risque de disparaitre, est obligée de s'aligner sur, voire de devancer, son principal concurrent Spotify.

Alors, oui, on peut critiquer le modèle de développement de Deezer, mais on devrait se réjouir que, pour une fois, en matière d'Internet, les petits français ne sont pas totalement à la rue. Parce qu'en la matière, Dailymotion est quand même en forte perte de vitesse face à YouTube, nous n'avons aucun gros moteurs de recherche européen et les publicité engendrées par Google échappent en grande partie à l'impôt en France, l'arrivée prochaine de Neflix risque de mettre à mal le modèle français de création audiovisuelle, ultra protégé et subventionné. Deezer sera t'il résister aux assauts de Google, Amazon ou Apple ? Rien n'est moins sur. Deezer a une longueur d'avance, mais pas le poids financier de ces mastodontes qui se lancent dans la partie. Deezer appauvrit peut être la culture, mais il ne censure pas encore certaines oeuvre, comme ne se gène pas de le faire Apple. La critique est donc facile, mais libre à chacun de proposer une offre alternative crédible, viable, et qui ne soit pas confidentielle, réservée à un groupe d'initiés passionnes ou fortunés.