Front National

Dimanche dernier ont eu lieu les élections européennes. Une élection - disons le - qui est loin de passionner les foules. Comme on pouvait s'y attendre, c'est le Front National qui a effectué une percée magistrale lors de ces élections.

En ce soir d'élections, et dans les jours qui ont suivit, j'ai écouté distraitement les avis des différents commentateurs, qui à chaque fois, ont comparés ces résultats aux pires catastrophes de la terres : séisme politique, catastrophe républicaine, cataclysme démocratique. Il ne restait plus qu'à comparer Marine Le Pen à Godzilla, et la boucle aurai été bouclée. L'émotion passée, ce catastrophismes est retombé comme un soufflet.

Atour de la machine à café, tout le monde trouve ça atroce, inconcevable. Et pourtant, autour de la machine à café, statistiquement, il y en a 6 sur 10 qui n'ont pas daigné bouger leur c.. pour aller voter (et qui donc, pour moi, n'ont rien à dire) et sur les 4 restant, au moins 1 qui a voté pour le FN. Les gens sont donc globalement de mauvaise foie...

Ce résultat n'a pour moi rien d'étonnant. Les commentateurs nous ont resservi - comme à chaque fois - le même discours. Discours qui malheureusement ne convainc plus. Une diabolisation du FN et un discours angélique, teinté de belles promesses, des partis "traditionnels". Un discours qui a de plus en plus de mal à passer, surtout quand, dès le lendemain, c'est la débâcle à l'UMP avec une histoire de fausses factures et de financement occulte de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy. Le divorce entre la population et les politiques, de droite comme de gauche, semble plus de consommé.

Pour que le FN recule durablement, il faudrait que les politiques arrêtent leur petites chamailleries partisanes et se mettent à la hauteur des enjeux et des problèmes qu'ils devraient gérer. Là où l'élection européenne devrait être une des élection les plus importante, elle se retrouve reléguée au rang d'élection de seconde zone. Pas étonnant que le FN monte dans un tel contexte.