Le site de rencontre extra-conjugales Ashley Madison a été piraté. Les données clients ont été récupérées et publiées par un groupe de hackers, qui avancent des principes moraux pour justifier leur action. Avant de poursuivre, entendons nous bien, je n'approuve absolument pas une telle action. Le piratage d'un système informatique (c'est à dire entrer sans autorisation dans un système informatique) et la publication de données clients d'une société, la publications de données d'ordre privées, reste à mon sens tout à fait illégal. Je n'irais cependant pas plaindre ces personnes dont les données ont ainsi été données en pâture. D'une part parce que la morale réprouve leur action. D'autre part, cela nous rappelle qu'absolument rien ne nous garantit que les données que nous disséminons sur Internet ne resurgirons pas un jour, parfois à nos dépends.

Ce qui m'amuse beaucoup dans ce hack d'Ashley Madison, ce sont les stats révélés par Gizmodo suite à l'analyse de la base : 31 millions d'hommes inscrits avec, face à eux, 5,5 millions de femmes. Et encore, sur ces 5,5 millions de femmes, peu étaient actives. 20 millions d'hommes ont consulté leur messagerie au moins une fois, contre 1492 femmes. Et encore, l'inscription pour les femmes étant gratuite, il est fort probable que ces compte soient fictifs. 20 millions d'hommes, pour 1492 femmes : elles ont intérêt à avoir une bonne libido et une bonne endurance les pauvres.

Ces chiffres montrent bien que ces sites sulfureux, qui jouent sur la facilité à avoir des rapports extraconjugaux, pour ne pas dire purement sexuels, jouent essentiellement sur les fantasmes de certains hommes, et sont totalement déconnecté des réalités. Cela montre encore une fois que l'hyper sexualisation de notre société, qu'on nous vend dans les médias, n'a rien à voir avec la réalité. Merci donc, Ashley Madison de m'avoir - bien malgré vous - rassuré sur ce point. Il ne vous reste plus qu'à proposer à vos clients des solutions de bien être pour les amener à retrouver le sens des réalités (c'est déjà en partie fait) et à profiter réellement des petits plaisirs de la vie.