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Il y a quelques mois encore, dès qu'on installait un navigateur, il fallait installer plusieurs plugins pour profiter pleinement de nombre de sites web. Il fallait donc faire un petit détour par le site d'Adobe, pour installer le plugin "flash", puis par celui de Sun, racheté par Oracle, pour installer le plugin "java", puis parfois par d'autre éditeurs pour installer des plugins aussi divers que QuickTime, RealPlayer, Adobe Acrobat et j'en passe (notamment tous les plugins qui permettent de faire tourner des jeux vidéos, comme Unity).

Le défaut de ces plugins c'est qu'ils étaient souvent "lourds", un peu opaques quand aux permissions d'accès au PC auxquels ils avaient droit (le plus emblématique en ce sens étant la technologie Active-X de Microsoft, qui permettait, en ligne, de mettre à jour le PC et donc d’accéder potentiellement à tout le PC), et surtout, certaines, lors de leur installation, en profitaient pour ajouter des logiciels non sollicités qui venaient pourrir votre PC.

Cette belle époque, qui nous rappelle l'Internet des années 2000, est sans doute en passe d'être révolu. Cela s'explique tout d'abord par l'arrivée du HTML 5.0 qui permet de remplacer la plupart des usages qui étaient fait de la technologie Flash. Certes, vous trouverez toujours des gens pour vous dire que le HTML ne remplace pas avantageusement flash dans quelques cas particuliers, mais flash était quand même souvent utilisé pour des choses assez basiques comme mettre en place des bannières tournantes. HTML 5.0 permettant d'intégrer plus facilement du multimédia et des vidéos, la technologies flash devient du coup moins essentielle. Il ne reste plus que quelques plates formes (dont Deezer par exemple) qui s'accrochent au flash...

L'autre coup de grâce de ces fameux plugins a été apporté par Steve Jobs lui même, en les bannissant de ses tablettes IPad et de ses smartphones. Cette décision fut un marqueur fort, qui obligea les éditeurs de sites web à se passer de ces plugins, et, pour fournir une expérience de navigation différente du web, à développer des applications dédiées. Ainsi, sur tablette, vous n'écoutez pas Deezer ou Spotify à travers un navigateur, mais via une application dédiée. C'est sans nul doute le type d'évolution que souhaiterais Microsoft pour ses propres plates formes, mais ça, c'est une autre histoire...

Toujours est-il que même les éditeurs ne croient plus beaucoup aux plugins. Oracle a annoncé l'abandon prochain du plugin java pour les navigateurs, invitant donc les développeur à abandonner la technologie "applet" (il est clair qu'il n'y avait plus grand monde qui les utilisait). De même pour flash, qui est clairement une technologie vieillissante.

Une page de l'histoire du web qui se tourne, pour une évolution vers des technologies standards ouvertes, qui libèrent les développeurs du carcan des éditeurs...