Dans le billet Croissance Mondiale je vous faisais part d'un rapide calcul de l'effet de la croissance mondiale sur la consommation de pétrole. Il faut en effet désormais s'attendre à vivre durablement avec des prix du pétrole haut, et qui aurons à l'avenir une tendance inexorable à la hausse.

Aujourd'hui, tout le monde à une voiture. Il est de plus en plus difficile de vivre sans. Les politiques de la ville et d'aménagement du territoire ont été une catastrophe sur ce plan durant les 30 dernières années. Les super/hyper marchés, c'est bien... A condition d'avoir une voiture. Et autant dire aujourd'hui que sans voiture, on est carrément exclu de la socièté.

Les transport publics n'offrent malheureusement pas beaucoup d'alternatives. Certes, les villes sont assez bien déservies par des bus, mais la SNCF a peu à peu abandonné ses petites lignes. Sur Paris, il n'y a aucune nouvelles lignes de métro "rapide" qui se créent (un peu sur le modèle de Météor) et les échanges Paris/Banlieu et Banlieu/Banlieu sont souvent assez galéres.

On a concentré la population en Ile de France au lieu de privilégier le développement des villes "plus petites" et "à taille humaine". Que va t'il se passer dans 10 ou 15 ans ? Va t'on pouvoir continuer à vivre comme cela, sans compter ? Certains pronent déja la nécessité de rendre les transports publics gratuits afin de rendre la voiture moins attractive sur le plan financier. Mais, même si elle reste plus chère, je ne suis pas sur que les gens soient prets à perdre la liberté que cet outil leur confére. Bush avait dit qu'on ne revenait pas sur le confort des américains. Certains ici s'étaient scandalisés des propos de cet homme, sans pour autant se rendre compte qu'eux même, il n'y sont pas pret. Retirez sa voiture à un écolo post soixante-huitard. Vous verrez la reaction qu'il pourrait avoir... (a noter qu'il y a quand même de vrais écolos dans le monde, mais ils sont généralement pas trop extrémistes et essayent plutôt de faire de la pédagogie, seule façon à mon sens de faire évoluer les choses sur le long terme)

Bref, le confort, on ne peux revenir dessus, mais il se pourrait bien que la nature, épuisée de nous servir, finisse par nous le reprendre...