On en parle depuis 2 ou 3 ans. J'avais fait un billet sur le sujet l'an dernier. L'immobilier n'a de cesse d'augmenter à un rythme bien plus soutenu que la croissance, l'inflation et surtout, que le revenu des ménages. Malgré les prévisions d'un atterrissage en douceur par la FNAIM, on ne voit pas trop venir la diminution de l'inflation immobilière. Depuis pas mal de temps, le site "Bulle Immobilière" nous promet une chute brutale des prix de l'immobilier. Mais cette chute tarde à venir. La raison principale est que les gens qui achètent actuellement ne spéculent pas sur l'immobilier mais cherchent, tout simplement, à se loger.

L'arrivée des emprunts trés (trop sans doute) longue durée (30 ans) et de taux d'intérêts très bas (voire trop bas) ont entretenu ce phénomène d'augmentation. Certains ont contracté des emprunts de même montant, mais de durée plus longue. Indolore en apparence, je ne sais ce que ces mesures vont donner à long terme. Ces personnes auront sans doutes du mal à venir en aide à leurs enfants quand ces derniers seront en âge de s'installer, d'autres risquent de tomber dans la spirale du sur-endettement, sans compter qu'il est difficile d'assurer aujourd'hui à un salarié qu'il restera employé - sans périodes de chômage - pendant une si longue période. L'augmentation prévisible des taux d'intérêt - et l'inquiétude d'un effondrement du marché dans certains pays comme les Etats-Unis - va, je l'espère, calmer un peu le jeu.

Autre phénomène préoccupant : la différence de niveaux des loyers entre le parc de logement sociaux et le parc privatif. Certes, il FAUT construire des logements sociaux pour les plus défavorisés, mais il faut aussi veiller à ce que le prix du parc de logement privatif, destiné aux classes moyennes, ne soit pas trop élevé non plus. Prenons le cas de Paris : seule les personnes aisées ou celles arrivant à obtenir - souvent après une longue attente - un logement social peuvent s'y loger. On assiste alors à un appauvrissement de la mixité sociale : les classes moyennes sont repoussés dans la proche - ou de plus en plus lointaine - banlieue.

Autant dire les choses simplement : quand même un ingénieur - qui touche un salaire de cadre moyen à supérieur - a des difficultés pour se loger décemment, c'est que le problème du logement deviens préoccupant.