Les démêlés judiciaires de Google
Par Tizel le mercredi 20 septembre 2006, 10:30 - 2062 lectures
Actualité
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Voici que je me fais l'avocat du diable
Alors que certains s'inquiètent de l'hégémonie de Google dans le domaine de l'internet, Google est confronté à une vague de procès sans précédent sur les droits d'auteurs. D'une part, les journaux et les agences de presses accusent Google d'utiliser leurs informations sur son moteur d'actualité - Google Actualités - d'autre part, les éditeurs de livres qui accusent Google d'avoir violé leurs droits d'auteurs en numérisant, sans leur autorisation, des pans entiers de leurs catalogues.
Il est normal pour ces éditeurs d'obtenir une juste rémunération pour le contenu éditorial qu'elles génèrent. Mais la question qu'on peut légitimement se poser est "peuvent-elles se passer de Google pour obtenir une visibilité sur la toile ?". Par ailleurs, Google a t'il vraiment besoin de ces informations pour fournir un contenu à son moteur ?
Certes, la suppression par Google de ces informations dans son moteur de recherche en réduirait la pertinence, ou du moins l'exhaustivité. Mais je ne pense pas que cela changerais grand chose à la qualité du moteur. Par contre, cela priverais les journeaux supprimés d'une visibilité vitale au développement de leur activité. Par ailleurs, Google devra-t'il, à l'avenir, obtenir l'autorisation explicite des éditeurs de pages web pour indexer leurs pages ? Si tel était le cas, c'est l'activité même des moteurs de recherche - indispensables à une bonne utilisation du WEB - qui serait menacée. Les webmasters ont possibilité d'interdire à Google l'indexation de leur site (via un petit fichier robot.txt). Une logique inverse devrait imposer que ce même fichier contienne une autorisation explicite d'indexation. Cependant, il est difficile d'exiger une telle chose puisque cela conduirait à une diminution du nombre de pages prises en compte dans les résultats de recherche, et donc, pour le coup, à une diminution sensible de la pertinence des moteurs.
Commentaires
C'est comme si Danone demandai à Carrefour de ne plus afficher ses produits dans ses catalogues. Ça m'amuserai beaucoup que ces journaux Belges perdent de nombreux visiteurs. Sans Google il n'y a pas d'internet.
Les belges se tirent effectivement une balle dans le pied avec cette histoire. En quoi Google a t-il pu leur créer du tort ? Ont-ils oublié le "Don't be evil" de Google ??
Moi qui suis grand consommateur de Google News je sais bien que si l'offre venait à se réduire j'irais pas pour autant faire un à un tous les sites des quotidiens, et je ne le achèterais pas plus en kiosque... Bref, absurde
Je me permets une simple association d'idée basée sur le contexte actuel qui voit les procés contre Google s'annoncer alors que LVMH - pour Dior et Vuitton - assigne en justice eBay dans le cadre de sa lutte contre les contrefaçons.
Par contre, ce qui est du dernier ridicule, ce sont les agences de presse attaquant Google tout en l'utilisant ...
La différence Olivier, c'est que LVMH ne gagne rien à ce que les sacs, vrais ou faux d'ailleurs, soient échangés sur E-Bay. Au contraire, ils ont tout à y gagner car ils défendent ainsi leur réputation. Soit dit en passant, il faut quand même être un peu taré pour acheter des sacs Vuitton sur E-Bay.
TizelCe qu'il faut surtout prendre en compte, à mon avis, c'est ce que réprésentent qqs journaux belges et qqs maisons d'éditions sur la totalité des journaux et des bouquins que Google indexe et indexera : une goutte d'eau - sans compter que les petits éditeurs seraient prêts à payer pour être référencés, s'il le fallait.
Pour la Belgique l'histoire ne fait que commencer car dorénavant, dès qu’une requête sera passée depuis Google.be pour accèder à l’un des sites plaignant (comme le site lesoir.be par exemple) aucun résultat ne sera affiché et cela risque de faire mal au journaux en question qui tirent des revenus de la pub sur les pages qu'ils mettent en ligne. A suivre...