Jean Marie le Pen lutte pour avoir ses parainages. Voilà un scénario qui se répette... S'agit-il de bluff ou de vérité ? Il semble acquis aujourd'hui que beaucoup de petits candidats peinent à obtenir le soutient de 500 élus (alors que la france compte pas moins de 36000 communes, et donc autant de signatures potentielles). Beaucoup de maires craignent désormais de donner leur signature, de peur que cela ne soit interprété, par leurs administrés, comme un soutient au candidat. Or, faut-il le rappeler, dans l'esprit du législateur, le parainage ne vaut pas soutient.

Les 100, puis les 500 signatures ont été mises en place pour éviter que des candidats fantaisistent ne puisse se présenter. Monsieur Le Pen a déja été écarté en 1981, faute d'avoir réussit à réunir ses 500 parainages, mais monsieur Le Pen n'est pas un candidat fantaisistes. Certains ont peur de la survenue d'un 21 avril bis. Mais la peur n'évite pas le danger. Ce n'est pas parce que monsieur Le Pen ne pourra se présenter que les adhésions qu'il suscite - du simple raz le bol à un antisémitisme profond - disparaitront. Au contraire, je préfére que l'extrème droite s'exprime en pleine lumière plutôt que de progresser dans l'ombre, sournoisement. Par ailleurs, si monsieur Le Pen n'arrive pas à présenter sa candidature, nul doute que cela conduira à destabiliser les débats. Je souhaite que monsieur Le Pen soit battut dans les urnes. Il ne serait pas à l'honneur de la République que Monsieur Le Pen soit écarté autrement, par une mécanique artificielle.

Il faudra réfléchir ensuite à un autre système que les 500 parainages pour valider la candidature aux élections présidentielles. Les partis qui font régulièrement des scores honorables (plus de 5%) à des élections clefs - présidentielles, députés, cantonales et régionales - sur le plan national - quand bien même ils ne conduisent pas à l'élection d'un représentant dans ces différentes assemblées - devraient pouvoir, s'ils le souhaitent, présenter un candidat. Rien n'empèche de laisser à d'autres la possibilité de se présenter, à conditions qu'ils obtiennent l'aval de 500 signataires...