"Solidarité de groupe" contre "Intérêts personnels"
Par Tizel le jeudi 17 septembre 2009, 10:11 - 2106 lectures
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Pas facile d'obtenir une véritable solidarité dans un groupe...
Difficile parfois d'être solidaire de ses collègues. Si un de vos collègues subit les caprices d'un de vos supérieur hiérarchique commun, que faites vous ? Etes-vous solidaire de lui ? Tant qu'ils ne sont pas confrontés à ce problème, les gens se disent solidaires. Et pourtant, le jour où ça arrive, la plupart des gens se protègent et se gardent bien de cette solidarité. Par peur des représailles, peur d'être à son tour un souffre douleur, peur de perdre son emploi. Oh, on a tous nos excuses : "j'ai déjà mes problèmes, pourquoi prendrais-je en charge ceux des autres". Pire, certains mettent des œillères : "ah bon, il ne va pas bien, je ne savais pas". Pourtant, le collègue arrive chaque matin la tête de plus en plus blafarde, les yeux de la même couleurs que ceux d'un lapin ayant la myxomatose... "ça doit être un problème personnel, un problème de couple". Facile... Et puis après tout, les réprimandes de nos supérieurs, il les as peut être mérité. Il n'allait pas bien, était débordé, il ne devait plus faire correctement son travail.
Le collègue se retrouve alors totalement isolé, présuré par le dessus, sans appuis sur les côtés, son moral est peu à peu miné, ne sachant pas comment se sortir de cette spirale de l'enfermement et de l'isolement.
On a tous de bonnes raisons de ne pas être solidaires : peur des représailles, d'être a son tour victime ou pire, crainte de ne pas recevoir sa prime de fin d'année ou sa promotion tant attendue.
Sans vouloir tomber dans la loi de Godwin, la situation vécue par ces salariés me fait penser à ce qui a pu se passer pendant la seconde guerre mondiale, avec la barbarie Nazie. Nombreux sont ceux qui ont fermé les yeux, par crainte des représailles. Nombreux sont ceux qui ont agit, parfois avec zèle, pour se faire bien voir. Pourtant, au sortir de la guerre, tous se trouvaient des excuses : ils ne savaient pas ce qui se passait dans les camps, ils ne pouvaient faire autrement de peur des représailles. Ainsi, l'instinct de conservation de tout un chacun peut conduire aux pire ignominies...
Commentaires
Le fait que cet article n'ait généré aucun commentaire, confirme le thème de ce billet. Je n'ai été salarié que trois ans dans ma carrière, ayant créé ma propre affaire, j'ai pu échapper à ce climat délétaire, mais pendant ces trois ans, j'ai eu l'occasion, à plusieurs reprises de constater l'isolement de chaque employé au sein de l'entreprise. Dès que l'intérêt particulier est en jeu chacun se replie, détourne les yeux entraînant la " victime " dans un désarroi aussi destabilisant qu'innatendu. Je l'ai même vécu personnellement, quand, considéré, comme trop " vieux " la direction m'a poussé vers la sortie à 57 ans. Je suis du jour au lendemain devenu infréquentable. Ces attitudes sont d'autant détestables qu'elles confortent indirectement le responsable. Je suis heureux d'être sorti du monde du travail actuel et je plains sincèrement ceux qui doivent lutter chaque jour dan sla solitude.
Dans l'idéal, dans une entreprise, chacun devrait avoir comme objectif commun de la faire se développer. Cependant, tout le monde n'a pas la même vision de ce qui est bien pour l'entreprise.
Par ailleurs, dans une entreprise, les gens sont en compétition individuelle les uns avec les autres. Compétition pour monter en grade, compétition pour la prime de fin d'année, compétition pour rester dans l'entreprise... Là ou l'émulation devrait être la règle, c'est un peu la loi de la jungle qui prévaut.
D'où l'isolement des salariés face à certains agissements de la hiérarchie.
Tizel