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Qu'est-ce que la richesse ? Difficile à dire. Pour moi, être riche, c'est vivre en dessous de ses moyens. Et là, la définition est toute relative. Faisant parti de la classe moyenne (donc de la classe taxée au maximum), j'estime être assez riche. Assez riche pour me payer une petite maison, assez riche pour vivre, sans gaspiller mon argent, mais sans me priver non plus. Pourtant, j'ai autour de moi des personnes qui gagnent autant, voir plus que moi, et qui ont bien du mal à joindre les deux bouts. Ce qui montre bien que les difficultés financières sont à la fois liés au niveau de revenu, mais également à la façon dont on le dépense. Passé ce constat, il est clair qu'il est plus facile de vivre chichement avec un haut revenu que royalement avec un faible revenu.

On parle beaucoup de baisse du pouvoir d'achat, des français qui auraient de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Pourtant, quand je vais au supermarché, je constate que les caddies débordent. Avec ma vieille télévision à tube cathodique, je fais office de dinosaure. Avec mon vieux PC de 2003, j'ai le temps de prendre un café entre le moment ou je l'allume et le moment où je peux commencer à travailler... Et oui, je ne suis pas trop du genre à gaspiller.

Le sentiment que le pouvoir d'achat baisse est une chose. La réalité est toute autre. Le budget "alimentaire" d'une famille a, en proportion, fortement baissé au cours des dernières années. Si aujourd'hui, les produits alimentaires se renchérissent, il faudra bien que les familles acceptent de dépenser plus pour se nourrir. Cela sera difficile pour ceux qui consacrent la majorité de leur budget pour leurs besoins alimentaires, mais est-ce si compliqué que cela pour les autres ? Nous vivons dans une société de la consommation. A trop sur-consommer, certains ne savent plus se passer de choses non essentielles, ou qui peuvent attendre. Dommage, car la recette du bonheur consiste plutôt à être heureux de ce que l'on a, plutôt qu'à être envieux de ce qu'on a pas.

A lire sur le blog de Michel Edouard Leclerc : Peut-on parler d'appauvrissement de la France ?