Windows 8.1

Dans sa biographie écrite par Walter Isaacson, Steve Jobs critique sans retenue la gestion de Microsoft par Steve Ballmer. « ... Rien ne changera chez Microsoft tant que Ballmer sera aux commandes», écrit-il. Est-ce cette critique sous forme de testament, ou la fiasco engendré par Windows 8, l'échec des tablettes surface, la communication désastreuse et amateure autour de la revente des jeux sur XBox One, toujours est-il que Steve Ballmer est - enfin - sur le départ. Et son successeur va avoir du pain sur la planche pour redonner un peu de lustre à l'entreprise emblématique de la création logiciel.

Le bateau prend l'eau de toute part. Ayant régné sans partage pendant des années sur les systèmes d'exploitation pour PC, Microsoft n'a pas su prendre a temps - ou tout au moins pas assez rapidement - le virage des systèmes d'exploitation mobiles. Il peine a prendre des parts de marché conséquente face à Apple et surtout Android, créé par Google. Pire, ces systèmes ont été portés sur tablette et menacent - bientôt - d'être portées sur PC. Car Microsoft, c'est avant tout des logiciels en durs, hébergés sur des équipements en hard - une licence=un PC - là où aujourd'hui, les gens sont avant tout connectés. Pour les usages de tout un chacun, les logiciels de Microsoft sont sans doute trop lourd. On leur préfère des clients légers ou des applications en ligne. Bref, tous les outils qui ont été développés au fil des ans par Google.

Rendons à César ce qui appartient à César, Steve Ballmer n'est pas étranger au succès de Microsoft. Ce fut un très bon directeur Marketing du temps où Microsoft était dirigé par Bill Gates. Mais Steve Ballmer - par manque de vision sans doute - n'a pas su faire prendre le bon virage à Microsoft pendant les années 2000. Cela a sans doute pas mal aidé Steve Jobs et Apple à enchainer les succès de son côté.

Le futur dirigeant de Microsoft va devoir faire prendre un nouveau tournant à l'entreprise, en la rendant plus sexy et plus fun auprès des particuliers, sans pour autant lui faire perdre le côté "sérieux et efficace" recherché par les professionnels. Tout un programme... Toute la difficulté est désormais de trouver un dirigeant qui a la capacité de comprendre et d'anticiper les besoins des utilisateurs, d'avoir une vision pour créer des services réellement innovants qui viendront concurrencer Google d'un côté et Apple de l'autre.