Politiques d'éducation
Par Tizel le mardi 8 novembre 2005, 11:01 -
Enseignement
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De Villepin a parlé hier à la télé...
Dominique de Villepin a parlé hier à la télé du problème des cités. Fait marquant, il a évoqué le problème de l'échec scolaire et a proposé de ramener l'age de l'apprentissage de 16 à 14 ans. Aussitôt, certains syndicats enseignants ont protesté en évoquant le risque d'orienter trop tôt des élèves qui pourraient faire mieux. Le risque existe en effet... Mais ne soyons pas non plus hypocrite : quand on voit certains enfant de 14 ans, on sait trés bien, compte tenu de leur personnalité et du retard qu'ils ont accumulés, qu'ils ne feront jamais de longue études. A quoi bon alors leur imposer de rester jusque 16 ans sur les bancs de l'école alors qu'ils pourraient apprendre un métier.
Il ne sert à rien de vouloir éduquer pour le plaisir d'éduquer... L'école doit faire passer aux élèves certaines valeurs et leur donner des outils pour savoir se débrouiller dans leur vie quotidienne. A quoi cela sert-il de mener tous les élèves au bac si le bac ne leur permet pas de trouver un travail, et donc de s'insserer dans la société. Pire, en dénonçant cette initiative, on dénigre déja les élèves qui feront ce choix. Je connais personellement plusieurs jeunes qui, dés 10/12 ans avaient choisit le métier qu'ils voulaient faire. Ils ont trainé sur les bancs de l'école jusque 16 ans à faire de l'anglais, de l'allemand, de l'histoire, de l'éducation civique et autres matières dont ils n'avaient absolument rien à faire. Ils s'embettaient, perturbaient évidemment les cours et avaient des résultats déplorables. Par la même occasion, ils perturbaient certains élèves qui eux, dans un environnement de travail plus calme, auraient peut-être pu faire des études... A 16 ans, ces jeunes sont partis en apprentissage et s'épanouissent maintenant dans un métier qui les interesse : ils regrettent juste d'avoir perdu 4 ans.
Certains diront que cela est facile et que cela reviens à une démission de la mission d'éducation. Là encore, c'est dénigrer l'apprentissage qui permet à l'élève de s'intégrer petit à petit dans un milieu professionel. Il est bien évidemment plus facile d'apprendre à 14 ans qu'à 16 ans : pour certains, 16 ans, c'est trop tard. De plus, qui a dit qu'en parallèle de l'aprentissage, il n'était pas possible de leur transmettre d'autres savoir : mathématiques, physique, langues étrangéres, histoires. Les artisants d'aujourd'hui sont des chefs d'entreprises qui n'ont généralement que le certificat d'études. Ils ont appris leur métier trés tôt et ont été petit à petit formés pour pouvoir un jour, prendre la direction de leur propre affaire. Aujourd'hui, je ne suis pas sur que l'on sélectionne les élèves dans cette optique. Il n'y a pas de sous métier et ce n'est pas en poussant chacun à faire des études longues que l'on satisfaira aux besoins de main d'oeuvre de notre pays. Il est sans doute plus intelligent de former des plombier en France que de faire appel à des polonais que l'on entassera dans de nouvelles banlieux.
Un blog sur Paris et sa banlieu
Un nouveau blog de prof (et autres blogs de profs).
reflexion sur les ZEP
Commentaires
Tout à fait de votre avis. J'ai cherché chauffagiste pour changer mes robinets de radiateurs depuis le mois de mai. Ils viennent faire un devis (Je me demande encore pourquoi) et puis lorsque vous faite appel à leurs services plus personne ne répond. Franchement j'arrive pas bien à comprendre. Manque de personnel ? Bref j'ai pu les faire changer mi septembre enfin et la facture plustôt salé. 7 robinets simples 500€ pas mal ?. Et c'est pas faute d'avoir insisté. Il manque de plombier, chauffagiste etc c'est avérer. Mais ces sociétés non aucun intérêt à ce que la demande diminue, ce qui permet de maintenir les tarifs d'interventions au plus haut. Pendant ce temps il y a des gents qualifiés au chaumage...
Tout cela n'est pas faux, sans pour autant qu'on puisse s'y résoudre. Tu poses les questions en tout cas. On pourrait discuter à l'infini des réponses.
Il est intéressant que ce débat ait lieu en ce moment par blogs et journeaux interposés. Je constate que la solution n'est pas simple et ai pu voir des raisonnement diamétralement opposés au mien, mais qui se défendent également. Ce qui doit guider les décisions de nos politiques, c'est l'avenir, personnel et professionel, des élèves - futurs citoyens - ce qui ne peut être fait qu'en définissant, en parallèle, le projet que l'on souhaite mener pour l'avenir de notre pays.
Tizel