Les jeunes ingénieurs qui sortent des écoles actuellement n'ont pas de souci à se faire. Le marché du travail leur offre des opportunités en or. La pénurie d'ingénieurs se fait sentir, et risque de s'amplifier. A la sortie des écoles, le marché de l'emploi se tend - il y a beaucoup plus d'offre d'emploi que de candidats - alors qu'à l'entrée, les écoles peinent à recruter : les filières scientifiques sont désertées, les bancs des facs de sciences, de certaines prépa scientifiques et de certaines écoles d'ingénieurs restent désespérément vides, malgré que ces dernières aient considérablement abaissé le niveau de recrutement. Même les filières scientifiques courtes (BTS/IUT) peinent à attirer des candidats. C'est dire si, en cette période de renouvèlement massif des cadres dans les entreprises, le contingent de scientifiques français risque de se réduire comme peau de chagrin. Notre pays, qui manque cruellement de capacités d'innovation si on le compare aux pays émergents (inde et chine principalement), risque d'avoir beaucoup de difficultés à se maintenir dans la course mondiale...

Il serait peut être temps de faire quelque chose, et vite, pour répondre convenablement à la demande en revalorisant, dès le lycée, les formations scientifiques. Il serait temps aussi, pour les entreprises, de revaloriser le métier d'ingénieur.