Oiseau Twitter

Twitter m'a toujours laissé assez dubitatif... Au départ, pas vraiment convaincu, je me suis un peu plus pris au jeu. Aujourd'hui, je l'utilise régulièrement, même si, au final, le rapport entre nombre de Tweets à balayer et le nombre de Tweets intéressants est souvent bien faible. Je comprends mieux l'intérêt de l'outil, mais reste sceptique sur ses possibilités de croissance à long terme. Il est très facile de consulter les comptes liés à des informations et des personnes qui nous intéressent. Il est beaucoup plus délicat de s'y constituer une base de lecteurs (followers). Or, sans followers, il n'y a pas vraiment d'intérêt à Twitter; sans Tweet, on a peu de chances d'avoir des followers. Au final, autour de moi, quelque soit les génération, rare sont ceux qui utilisent réellement Tweeter - alors que, sur Facebook, 90% des gens de mon entourage ont un compte (même si ceux qui y sont actifs sont beaucoup moins nombreux). L'avenir de Twitter est donc, à mon avis, loin d'être assuré.

L'oiseau a par ailleurs bien du mal à faire évoluer son concept : malgré une valorisation boursière record, Twitter n'a toujours pas fait le moindre bénéfice en 8 ans. Pendant que Twitter creuse ses pertes, il creuse également le concept pour le faire évoluer et pour dégager plus de chiffre d'affaire. Presque en vain. Les différentes modifications apportées à Twitter ont tendance à agacer les aficionados de la première heure. Twitter tente de copier Facebook, mais en la matière, mieux vaut l'original que la copie. Tweeter teste pas mal de chose, mais est souvent obligé de faire machine arrière devant la fronde de ses utilisateurs qui ne s'y retrouvent pas. Une démarche expérimentale qui traduit sans doute un manque de vision sur comment mieux valoriser l'outil sans faire fuir les utilisateurs. D'ailleurs, la mode Twitter (comme la mode Facebook et réseaux sociaux) semble s'estomper. Même si les utilisateurs ne fuient pas et continuent à utiliser leur compte, l'engouement est bien moindre. Par ailleurs, sur Twitter, nombre de comptes - 1 sur 10 - sont en réalité alimentés par des robots : robots qui génèrent du trafic, contribuent à amplifier le bruit ambiant (Tweet) mais qui ne consomment pas.

Que va t'il advenir de Twitter ? A quand les premiers bénéfices ? Sans doute pas pour cette année...