Dimanche soir, M6 a diffusé un reportage sur Google dans son émission Capital. Au menu, visite de leur siège de Mountain View (ils appellent ça un campus). L'ambiance y avait l'air détendue, mais bon, certains employés ressemblaient quand même beaucoup à des Geeks, tout étant fait pour les maintenir le plus longtemps possible sur le campus (et oui, au pays de l'oncle Sam, ils ne font pas 35 heures). Capital a bien entendu dressé le portrait des deux étudiants qui ont créé, en 1998, la société Google et fait une rétrospective de la croissance fulgurante de l'entreprise. Le fondateur d'Altavista, un français maintenant employé chez Google, a même expliqué pourquoi Google avait prit une avance si fulgurante grâce à son algorithme de page rank. C'est quand même impressionnant qu'une start-up est arrivé, en moins de 10 ans, à prendre le contrôle de l'information mondiale, au point de détourner quelque peu l'attention que certains portaient à Microsoft. Le reportage nous montrait également quelques projets annexe, tel google-earth, et son créateur (au passage, n'oubliez-pas Google Moon et Google Mars).

Le reportage se terminait par un regard plus critique sur le développement de Google. Tout d'abord sur son projet de bibliothéque numérique, faite parfois en dépit du bon sens, en en violation totale avec les droits des auteurs et des éditeurs. Certains éditeurs - parmi lesquels des Français, des Allemands et des Américains - ont d'ailleurs porté plainte. Je sais aussi que l'AFP a porté plainte - en Mars dernier - contre Google. Ce dernier utilise en effet les dépêches de l'AFP pour alimenter son moteur d'actualité. L'argument de Google est qu'ils ne reprennent que quelques phrases et redirige le trafic vers l'AFP... Mais bon, l'agence allemande DPA viens de remporter un procès similaire contre Google et Google viens de signer un accord avec l'agence américaine Associated Press pour utiliser leur contenu - parait-il pour un autre type de service. Le deuxième point, beaucoup plus contesté, est la censure qui est faite sur le moteur de google-chine. En France, quand on tape Tienanmen dans le moteur de recherche d'image, on tombe sur des chars devant un étudiant pacifiste. En chine, on tombe sur des images touristiques cette tristement célèbre place. Cette collaboration avec la dictature chinoise est, officiellement, pour respecter les traditions et les moeurs chinoises. Autant dire que la cause à du mal à passer pour noble auprès des défenseurs des droits de l'homme.

Bref, Google est doucement en train de passer du statut de Start-Up cool en entreprise égémonique qui, comme Microsoft en son temps, deviens inquiètante du fait de la masse d'information qu'elle contrôle et de ses capacités financière qui lui permettent parfois, de prendre quelques libertées avec les droits de sociètés plus petites : le cout de certains procés intentés à Microsoft n'étant que peu de choses au regard de ses bénéfices.

PS: vous pouvez redécouvrir le reportage ici : Vox In A Blog