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Nespresso fait du très bon café, j'en suis fan. Mais leur pratique marketing me font plus vomir qu'autre chose. Il suffit de pousser la porte d'un de leur magasin pour revivre ce que Molière dénonçait dans ses "Préciseuses Ridicules". Des vendeuses, tout droit sorties d'écoles de commerce, hôtesse au sourire colgate, qui vous font des courbettes et des sourires artificiels, voire superficiels. Cela a le don de m’énerver. Elles vendent de la poudre de café, pas des sacs Louis Vuitton ou des bijoux Van Cleef & Arpels.

Nespresso, j'en ai déjà parlé, a vraiment une conception bien à elle du développement durable. Son système de capsules à usage unique, est tout, sauf un système estampillable "Développement Durable". Par ailleurs, les capsules sont en aluminium, mais bon, il est vrai que beaucoup d'emballages individuels contiennent eux aussi dans cette matière (à commencer par les canettes de Soda et les pack Tetra Pack). Nespresso, depuis plusieurs années, font un effort pour recycler leurs capsules en proposant des points de collecte dans les principales villes. Des efforts intéressants, mais tout de même assez limités quand on pense que le modèle économique de Nespresso repose essentiellement sur la vente par correspondance. Je suis sceptique quand au bilan carbone d'une telle solution où on fait appel à des centaines de voitures individuelles (de la poste) pour livrer les clients alors qu'il serait tellement plus simple que le client aille acheter lui même ses capsules en même temps que sa baguette, son litron de rouge et son rouleau de PQ.

Ce week-end - en tant que fidèle client - j'ai eu la surprise de recevoir le 16ième numéro du magazine édité par Nespresso. Ce n'est pas le premier que je reçoit, loin s'en faut. Mais bon, celui là m'a particulièrement attiré l'attention car il était titré en gros : Spécial Développement Durable. Un magazine de 110 pages, tout en papier glacé épais - pas du tout recyclé - mais tout de même certifié FSC Mixed Sources. Le tout envoyé par la poste, de quoi alimenter encore un peu le stock de Legweak qui doit sans doute sauter au plafond en lisant mon billet. Cela me semble bien peu développement durable tout ça.

Bon, dans le magazine, Nespresso explique en quoi sa démarche envers les producteurs est belle est bien durable. Ils expliquent aussi leur système de recyclage de capsules... Je dois dire que j'ai vraiment rapidement survolé. C'est plein d'images (je ne sais pas si l'encre est durable), beau, chiadé. Du Nespresso quoi... Mais bon, sans grand intérêt. Le plus drôle, c'est sans doute quand ils ventent les mérites technologiques et écologiques de la petite dernière : la pixie. Elle est économe car elle intègre un système révolutionnaire qui fait qu'après 9 minutes d'inactivité, elle se met toute seule hors tension. Pour moi, c'est 9 minutes de trop. Quand j'ai finit mon café, je coupe seul, manuellement, ma machine. Assister les gens comme ça, ce n'est pas une innovation. C'est juste crétin : du coup, à force d'être assisté, ils ne font plus attention a rien et ne savent même plus qu'il y a un bouton OFF.

Bref, pour l'aspect Développement Durable, Nespresso ne m'a toujours pas convaincu.